Entre problèmes structurels et difficultés à faire respecter les mesures contre le Covid-19 au sein de l’Université Omar Bongo, le Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) section UOB a appelé le 1er février le gouvernement a déclaré une année blanche. Elle serait mise à profit pour reconstruire l’établissement et régulariser les situations des enseignants.
Face à la presse le 1er février, le Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), sections Université Omar Bongo (UOB) et Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), s’est exprimé sur la situation structurelle que financière et sanitaire des deux universités. Depuis août 2020, la section UOB demande au gouvernement de déclarer une année blanche. Au départ, a fait savoir le président du SNEC-UOB, la demande était orientée vers l’annulation de l’année académique 2019-2020. Un appel motivé par la crise sanitaire due au Covid-19 et aujourd’hui, le SNEC-UOB qui assure que la sécurité des enseignants et étudiants face à l’augmentation des cas Covid-19 est engagée, réitère sa demande. «Le contexte sanitaire international aiderait les décideurs à prendre le courage politique de fermer l’université et d’entreprendre les travaux. De régulariser tout ce qu’il y a à régulariser au sein de l’Université Omar Bongo, de construire tout ce qu’il y a à construire. Fermez l’université ne serait-ce que pour des raisons sanitaires», a déclaré Mathurin Ovono Ebé, président du SNEC-UOB.
«Nous demandons que 2020-2021 soit une année blanche parce qu’elle n’a pas encore débutée», a ajouté le syndicaliste. Le 25 janvier, le ministre de l’Enseignement supérieur indiquait que l’UOB courait le risque d’être fermée puisque pouvant être un foyer de propagation du Covid-19, dans un contexte de non-respect des mesures barrières en son sein. Mais la fermeture, si elle a lieu telle qu’envisagée par Patrick Mouguiama Daouda et sollicitée par le SNEC, sera-t-elle pour autant mise à profit pour des travaux réhabilitation et traitement des dossiers administratifs des enseignants comme le préconise le syndicat ? Rien n’est moins sûr.
Dans le supérieur, a déclaré Florent Nguéma Ndong, président SNEC-USTM, les problèmes sont les mêmes peu importe l’établissement. «Par exemple, les problèmes des structures d’accueil. A l’USTM particulièrement, nous avons une vétusté avancée des bâtiments. Ce qui rend impossible le travail serein», a-t-il dit. «Le ministère a promis la réfection de ces bâtiments à hauteur de 800 millions de francs CFA et jusque là nous attendons le démarrage des travaux. A ce jour, rien n’est fait», a-t-il poursuivi espérant que cela se fera d’ici peu. «Les voix commencent à s’élever et cela peut être une source de perturbation parce qu’à cela s’ajoutent les problèmes de reclassement, donc les dossiers administratifs qui n’avancent pas comme on le voudrait», a-t-il expliqué.