Les administrations publiques pourraient entrer dans une grève générale illimitée à parti de ce jeudi 5 juin si le gouvernement ne répond pas convenablement à leurs revendications.
L’ire du Mouvement Syndical des Agents de l’Administration Publique (MOSAAP) pourrait donner lieu à un véritable chaos au sein de l’administration publique gabonaise à partir de jeudi. Les leaders syndicaux ont en effet évoqué cette hypothèse après avoir constaté que le gouvernement semble vouloir gagner du temps. A leur courrier du 6 mai dernier, le Premier ministre, le Pr. Daniel Ona Ondo, a répondu que des travaux d’étude de toutes les situations auront lieu bientôt à une date qui reste à déterminer, le calendrier devant être communiqué à « temps opportun ». Pour le Mosaap, « temps opportun » « ne veut absolument rien dire, c’est une façon de gagner du temps ».
A cette réponse du Premier Ministre s’ajoutent les déclarations d’Alain Claude Bilié-By-Nzé. Le porte-parole du gouvernement qui a pris « l’habitude de contrarier les partenaires sociaux » a, en effet, déclaré au cours de sa conférence de presse du 30 mai dernier que « la grève lancée par la Conasysed depuis le 28 avril dernier est une entreprise qui prend les enfants en otage ». Le Mosaap invite Alain Claude Bilié-by-Nzé à faire preuve de retenue et de respect vis-à-vis du combat des syndicats.
Le Mosaap affirme qu’il ne fléchira pas, quoiqu’il advienne. « Nous assumerons notre part de responsabilités et le gouvernement assumera aussi sa part de responsabilités et Bilié-by-Nzé dira ce qu’il voudra », a indiqué l’un des leaders.
Si cette grève générale venait à être déclenchée, les examens de fin d’année dans l’enseignement primaire et secondaire seraient véritablement mis en péril.
Le Mosaap réuni en son sein les principaux syndicats de l’administration publique tels que la Conasysed (Education), le Sapas (Affaire sociales), le Sasbtp (Travaux publics), Synap-pme (PME/PMI), Sytrag (Transport) et Synapap (Audiovisuel).
