Libreville - Difficile de faire la politique sans se ménager des appuis dans le monde invisible. A Port-Gentil comme sur le reste du territoire national, elles sont rares les personnalités de premiers et de second plan, qui sont dispensées du recours aux pratiques mystiques, ésotériques, voir sorcelères, selon le rapport de chacun à la tradition.
C’est un Bernard Aperano, fraîchement installé dans ses fonctions de maire de Port-Gentil à la suite de sa réélection à ce poste, qui s’est offert une immersion dans l’univers du rite ésotérique, Djembe, socle culturel du groupe linguistique Omyéné, dont il est d’ailleurs issu.
Comme à pareil moment, l’homme a été paré des attributs du pouvoir, se donnant à cœur joie à cette fusion d’intérêts avec le monde invisible, pour vraisemblablement sécuriser son mandat contre les flèches enflammées de l’adversité.
Plusieurs personnalités politiques gabonaises ne font pas mystère de leur appartenance à des sociétés secrètes locales. Du temps de Bongo-père, certains de ses collaborateurs s’autorisaient à ouvertement associer la photo du chef aux cérémoniales liées à l’invocation des esprits, en vue de mieux assoir leur autorité et de toujours s’attirer les faveurs du prince.
Ce jour d’immersion dans l’univers des ‘’ancêtres’’, Bernard Aperano était lourdement équipé, torche traditionnelle et autres accessoires révélant visiblement du surnaturel. Pour le succès de ces moments, Bernard Aperano s’est fait accompagné par une groupe d’adeptes, essentiellement habillés en page rouge et blanc, nécessité de culte oblige.