C’est une levée de boucliers qui sonne comme un ras-le-bol des agents de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Aussi surprenant que cela puisse paraître, ces derniers qui réclament de meilleures conditions de travail, sont en situation d’impayés de primes depuis 22 mois.
Voilà 4 jours que le Syndicat des agents de la Haute autorité de la communication (HAC) a décidé de sortir les griffes vis-à-vis de sa hiérarchie pour non-paiement de leurs primes depuis près de 2 ans soit 22 mois cumulés. Face à l’inconsidération des plus hautes autorités qui semblent avoir fait de leurs revendications une question subsidiaire, ces agents ont brandi la menace de « boycotter les élections sénatoriales si les 12 mois de primes ne sont pas payés avant le 30 janvier prochain », a relayé notre confrère Agence Gabonaise de presse (AGP)..
Autre grief fait par les grévistes, l’élaboration de la carte professionnelle. À cela s’ajoutent, la redistribution des 100 millions issus de la redevance versée par l’opérateur économique français Canal+ ainsi que la mise à plat du fichier des primes de l’ensemble des agents de la HAC. À ce propos, Panys Sandra Ndzieri a dressé leur cahier des charges. « Nos réclamations tiennent sur dix points, mais la plus importante est le paiement des primes. En effet, ces primes tiennent sur deux périodes. Il s’agit des 10 mois lorsque l’institution s’appelait encore Conseil National de la Communication (CNC) et les 12 mois depuis que c’est devenu une autorité administrative indépendante, donc la HAC »,a indiqué la chargée de communication du syndicat des agents de la HAC.
Avant de poursuivre son propos en exigeant le retour au sein des locaux abritant leur institution. « Nous demandons aussi la délocalisation de nos locaux actuels pour les locaux abritant la HAC. Il faut le souligner, nous avons été délocalisés par le Président actuel vers un local provisoire pour trois mois de travaux. Or, nous sommes à 2 ans et demi. Aucun travail n’a été effectué. Nous voulons revenir au siège, car là où nous sommes aux Charbonnages, il y a des problèmes de transport, d’électricité et d’eau. Il nous arrive de payer les factures d’électricité nous-mêmes pour travailler », a-t-elle conclu. Autant dire que le ton est donné !