Mise en garde, le 26 janvier, de la Haute autorité de la communication (Hac) aux médias en ligne. L’organe de régulation des médias qui était presqu’à l’arrêt depuis environ 5 mois, dit avoir observé des abus dans l’expression de la liberté de la presse, et particulièrement des médias en ligne qu’elle appelle d’ailleurs au respect des règles. Nul doute qu’après cet avertissement, des sanctions suivront.
Dans un communiqué, la Haute autorité de la communication (Hac), dit avoir constaté «pour le regretter que depuis un certain temps, la presse gabonaise notamment certains médias en ligne, s’illustrent par de graves manquements dans le traitement de l’information au quotidien». L’organe de régulation des médias qui a repris ses séances plénières après près de 5 mois d’arrêt, s’est réuni sous la présidence de son président par intérim, le 26 janvier, en séance plénière extraordinaire avec pour seul point à l’ordre du jour « les abus observés dans l’expression de la liberté de la presse« .
La Hac rappelle que la liberté de la presse fait partie intégrante des libertés fondamentales consacrées par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, de même que le principe est consacré par la Constitution de la République gabonaise. La Loi Mère gabonaise dispose en effet : «la liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication, la libre pratique de la religion sont garanties à tous sous réserve du respect de l’ordre public». Et la Hac de relever que «la liberté d’expression, n’est pas d’application absolue».
«Comme tout principe, il est sujet à l’exception, à des dérogations, à des limites», a déclaré Jean François Mouwaka Ngonga, conseiller membre porte-parole de la Hac. L’organe de régulation des médias qui appelle au respect de l’observation des exigences de la presse estime que «le principe du contradictoire et l’équilibre de l’information semblent de plus en plus bafoués pour ne laisser place qu’aux dénonciations calomnieuses, à la diffamation et au non-respect de l’honneur, de la dignité et de l’intégrité moral d’autrui».
«Suite à ce constat, la Hac invite les journalistes au strict respect des règles éthiques et déontologiques qui régissent leur profession en faisant montre de professionnalisme et de responsabilité», a déclaré porte-parole de la Hac.