Poursuivi par la société civile devant la justice gabonaise pour pollution à grande échelle de l’air et de l’eau, Perenco reconnaît les faits. En accord avec les ministères concernés, l’opérateur franco-britannique s’engage à réparer les incidents causés par ses installations dans le pays.
La décision a été prise au cours d’une rencontre tenue les 25 et 26 janvier derniers entre la direction de l’entreprise et des membres du gouvernement, dont les ministres en charge des Hydrocarbures, de l’Environnement et de la Justice.
Le directeur général de Perenco, Baptiste Breton, qui ne nie pas les accusations portées contre sa structure, s’est engagé à mettre tout en œuvre pour la réparation des dégâts causés. Concrètement, l’entreprise devra prendre des dispositions pour limiter les effets de la pollution, procéder à des opérations de dépollution et dédommager les populations impactées par ces incidents, a-t-on appris au ministère en charge de l’Environnement.
Ici, l’on soutient qu’au cours de l’année 2020, les activités de cette société ont causé des dommages « importants » à l’environnement, à cause des fuites observées sur son réseau de transport des hydrocarbures. Il est aussi reproché à Perenco, un déficit de transparence et de dialogue.
Premier producteur de pétrole dans le pays, Perenco opère au Gabon depuis 1992, rappelle le site Le Nouveau Gabon. Mais depuis quelque temps, l’entreprise est dans le collimateur du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). L’accusant de polluer l’environnement dans le département d’Etimboué dans l’Ogooué-Maritime, ROLBG a déposé une plainte au tribunal de Port-Gentil pour exiger le départ du pétrolier franco-britannique de cette localité.
Pour éviter de tels problèmes à l’avenir, le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a annoncé la mise en place d’un cadre de coopération pour un meilleur suivi des activités d’exploitation pétrolière dans le pays.