Un nouveau round du Dialogue politique entre le gouvernement gabonais et l’Union européenne (UE) a eu lieu, le 27 janvier, à Libreville. Autour du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et de la chef de la Délégation européenne, Rosario Bento Pais, les deux parties ont abordé plusieurs questions bilatérales, notamment les droits de l’homme, la corruption, la sécurité maritime et terrestre…ainsi que la situation socio-économique en lien avec la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement gabonais et l’Union européenne (UE) se sont retrouvés, le 27 janvier, dans le cadre d’une nouvelle session du dialogue politique normalisé. Lors de cette réunion présidée, d’un côté par le chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, et de l’autre, par le chef de la Délégation de l’UE à Libreville, Rosario Bento Pais, il était question d’avoir des échanges de vues sur plusieurs sujets d’intérêt commun.
Ce Dialogue politique se tient conformément à l’Accord de Cotonou fixant le cadre des relations entre l’Union européenne et les pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Le communiqué de la réunion précise qu’«il consiste en un échange de vues entre partenaires de rang égal» et «il permet de renforcer la communication et d’approfondir les relations entre partenaires».
Les sujets concernant les droits de l’homme ont été discutés, plus encore dans le contexte de l’élection récente du Gabon au Conseil des droits de l’homme, ainsi que la justice et la bonne gouvernance, notamment la lutte contre la corruption qui constitue un obstacle majeur au développement. Les échanges ont permis également de passer en revue la situation économique et sociale du Gabon, et d’évoquer la coopération entre l’Union européenne et le Gabon. Ce, d’autant plus que l’UE finalise actuellement sa programmation pour la période 2021-2027.
A propos des échanges sur la situation économique et sociale au Gabon, fortement altérée par la crise liée à la pandémie de Covid-19, l’Union européenne a réaffirmé sa disponibilité à soutenir le pays pour la sortie de crise, notamment dans une stratégie de relance verte et durable. L’UE et le Gabon qui partagent d’importantes priorités, en particulier le climat et la protection de la biodiversité, sont décidés à travailler ensemble et l’UE a fait part de sa disponibilité à accompagner le Gabon dans ses efforts pour aller de l’avant sur les différents sujets.
Les perspectives de l’Accord post-Cotonou, qui entrera en vigueur au plus tard le 1er décembre 2021, ont été discutées, de même que la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui a vocation à être un enjeu important dans les discussions entre l’UE et les autorités gabonaises.
A propos de la lutte contre le changement climatique, l’UE a souligné l’action ambitieuse du Gabon sur le climat et son rôle de leader, notamment en Afrique. «Le partenariat UE-Gabon est donc naturel dans ce domaine, où la vision et les intérêts des deux parties sont alignés. La coopération de l’UE avec le Gabon donne à ce secteur une forte priorité, tant par le biais de la coopération bilatérale que régionale», a fait savoir le communiqué final.
Au terme des échanges conclus par les questions de sécurité terrestre et maritime pour lesquelles un bilan a été fait de la coopération passée et future avec l’UE et ses États membres, une coopération opérant en grande partie au niveau régional et visant à aider les pays du Golfe de Guinée à répondre aux défis, en particulier celui de la piraterie maritime, les deux parties ont convenu de se retrouver pour le prochain exercice du dialogue politique en 2022. Dans l’intervalle, le Dialogue entre les deux parties sera permanent dans l’ensemble des secteurs et à différents niveaux.