Le porte-parole de la présidence de la République est revenu, le 25 janvier, à l’occasion de sa conférence de presse hebdomadaire, sur quelques points concernant la lutte contre le Covid-19. Le paiement des amendes en cas de non-respect du port du masque ou le choix des vaccins ont été clarifiés par Jessye Ella Ekogha.
Le Gabon a amorcé le 25 janvier, une nouvelle phase de restrictions en vue de la lutte contre la propagation du Covid-19. Outre le couvre-feu ramené à 20 heures au lieu de 22 heures, les personnes ne portant pas convenablement leur masque seront sanctionnées. De même, l’État est à la recherche de meilleurs vaccins qui pourraient être administrés à sa population. Pour l’heure, les discussions sont concentrées sur le vaccins AstraZeneca et Moderna, selon le porte-parole de la présidence de la République qui précise que le pays fait partie de l’initiative Covax.
Jessye Ella Ekogha a fait savoir qu’il y a des discussions sur deux axes. Le premier concerne les organisations internationales, notamment l’initiative Covax qui permet aux pays de bénéficier gratuitement de vaccins. «Le Gabon participe à cette initiative et est membre actif», a-t-il dit, ajoutant que le deuxième axe repose sur des discussions entre le Gabon et certains fournisseurs. «Ce que je peux déjà vous dire, c’est que la première volonté du Gabon est de ne prendre un vaccin que s’il est validé par les instances internationales, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», a expliqué le Conseiller du président de la République.
Le Gabon ne prendrait pas, par exemple, le vaccin Pfizer pour une raison simple, la difficulté à le conserver. Cependant, a-t-il laissé entendre, «on est en train d’avoir des discussions sur le vaccin AstraZeneca et le Moderna». Pour l’instant, le vaccin Sputnik n’est pas à l’ordre du jour, d’autant plus qu’il n’a pas encore reçu la validation de l’OMS, tout comme le vaccin développé par les laboratoires chinois.
S’exprimant sur les amendes annoncées lors de la conférence de presse gouvernementale du 23 janvier dernier, le porte-parole de la présidence explique que quand il y a des infractions, il y a souvent un montant plancher et un montant plafond. «C’est pour cela qu’on vous a dit que ça va de 25.000 à 200.000 francs CFA. Ce que je peux vous dire, c’est que le montant plancher de 25.000 francs est une amende classique que vous prenez la première fois que vous êtes interpelé parce que vous ne portez pas le masque ou que vous le portez mal», a-t-il précisé. Toutefois, le montant de «cette amende peut évoluer si vous devenez par exemple récidiviste». «Si on vous met une première amende et on vous en remet une deuxième et qu’on vous croise plusieurs autres fois, ça devient graduelle et ça va augmenter» a-t-il expliqué, non sans indiquer que les agents de police détiennent des quittances du trésor pour les paiements de ces amendes.
Ella Ekogha précise qu’«ils récupèrent, chez les piétons, leur carte d’identité, leur délivrent une quittance qu’ils vont régler au Trésor et ils reviennent, la présente et récupèrent leur pièce d’identité». L’autre cas de figure, a-t-il dit, c’est que les agents ne détiennent pas ces quittances. «Ils vous envoient directement au Trésor qui, lors du paiement, vous délivre la quittance».