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Gabon: les élèves du CES de Moulengui-Bindza dans la rue pour réclamer un professeur de Mathématiques
Publié le mardi 26 janvier 2021  |  Gabon Media Time
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Tout serait parti d’une simple concertation entre élèves du Collège d’enseignement secondaire (CES) de Moulengui-Bindza, chef-lieu du département de Mongo, dans la province de la Nyanga. Le lendemain, les apprenants ont envahi les artères de la localité pour dénoncer les carences observées au sein de leur établissement, notamment l’absence d’un enseignant en mathématiques.

Depuis toujours, les établissements d’enseignement primaire et secondaire sis dans l’intérieur du pays sont victimes d’un abandon de la part du ministère de l’Education nationale qui n’aurait d’yeux que pour le Grand Libreville. Pour preuve, plusieurs collèges et lycées en province peinent à avoir un nombre conséquent d’enseignants. La plupart du temps, « certains jeunes enseignants sortis de l’ENS refusent d’être affectés en province », nous a confié une source proche de l’académie provinciale de l’Estuaire.

C’est notamment le cas au Collège d’enseignement secondaire de Moulengui-Bindza, chef-lieu du département de Mongo, dans la province de la Nyanga. Là-bas, les élèves ont décidé de prendre le taureau par les cornes. A cet effet, une descente dans la rue a été effectuée hier par une foule en furie. Au coeur de cette levée soudaine de boucliers, les conditions difficiles d’apprentissage. En outre, les apprenants dénoncent l’absence de professeurs dans les matières fondamentales. « Nous voulons un professeur de Maths », ont-ils scandé à répétition.

Un mouvement d’humeur qui traduit le désarroi de ces jeunes gens dont l’obligation première n’est clairement pas de revendiquer. Ne dit-on pas que l’esclave qui ne tente pas de se libérer mérite ses chaînes ? Pour l’heure, aucune autorité administrative et politique de la Nyanga ne s’est prononcée à propos des élèves. Gageons toutefois que le ministre de tutelle ne restera pas lui aussi insensible à ce qui s’apparente à un « appel à l’aide » de la jeunesse prétendument « sacrée ». Nous y reviendrons.
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