Le Gabon, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), prépare sa transition rapide et durable d’une «économie brune à une économie verte ».
Le Programme des Nations unies pour le développement, en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique vient de lancer un processus pour permettre au Gabon de tirer des gains de développement, à travers la transformation durable et un audit méthodique de ces dotations.
«Les chocs externes constants que le Gabon a subis en raison de la forte baisse des prix mondiaux du pétrole et de la nécessité de financer le développement dans l’ère post Covid-19 démontrent l’importance d’une transformation au Gabon qui le ferait passer de la croissance brune à la croissance verte basée sur son capital naturel», a déclaré le directeur du bureau Afrique centrale de la CEA, Antonio Pedro, lors de l’exercice de lancement du projet.
Pour ce dernier, cette nouvelle approche fournira un instrument supplémentaire pour le pays dans ses stratégies de financement des objectifs de développement durable (ODD). D’une valeur d’un million de dollars, financé sur deux ans par le Fonds commun ODD, ce projet intitulé « Le Gabon et les ODD au-delà du pétrole : financer une transition rapide et durable d’une économie brune à une économie verte », appuiera le pilier Gabon vert du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE 2009-2025), à travers le développement de deux axes programmatiques. La production et consommation durables et comptabilité du capital naturel (NCA).
Selon les experts du bureau CEA de l’Afrique centrale et les conseillers du ministère des Eaux et Forêts, le premier volet du projet vise à aider le Gabon à passer d’une économie brune à une économie verte. «Cet objectif serait atteint en exploitant durablement ses ressources forestières, minières et foncières pour accélérer la diversification économique et la transformation structurelle, développer des chaînes de valeur et mettre en place des systèmes de production innovants qui créeront des emplois pour les jeunes et les femmes ».
La deuxième composante est basée sur un système de quantification et d’identification granulaire des unités de l’univers entier de la biodiversité écologique du Gabon et de ses ressources minières et foncières afin de mesurer leur véritable valeur monétaire mondiale et de rebaser la situation de richesse du pays. «L’approche ci-dessus, techniquement appelée comptabilité du capital naturel (NCA), promet d’élargir l’espace budgétaire du Gabon, qui se réfère littéralement à la réduction de la dette publique tout en ayant accès à plus de liquidités pour financer ses besoins de développement et le déplacer vers un revenu moyen supérieur économie où la croissance peut créer des emplois et sortir les gens de la pauvreté une fois pour toutes »
Selon le conseiller du ministre gabonais des Eaux et des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, Aristide Kassangoye, ce projet conjoint CEA-PNUD aidera le pays à atténuer la tension entre le besoin de production économique et celui de protection de l’environnement, deux faces de la même médaille qui devraient contribuer à une croissance inclusive. «Ce sera un coup dans le bras du pilier de développement du Gabon vert, axé sur l’exploitation des énergies renouvelables, réduisant ainsi les émissions de carbone, créant une industrie du bois durable et atteignant l’autosuffisance alimentaire grâce à une agriculture durable », a-t-il déclaré.