Connu depuis les années 1950, ce gisement à haute teneur en fer, situé dans la province de l’Ogooué-Ivindo, à 600 km au nord-est du Gabon, possède des réserves estimées à un milliard de tonnes.
« Nous allons relancer l’exploration du gisement de Belinga pour permettre de lancer dans quelques années son exploitation dans les meilleures conditions stratégiques pour le Gabon », a indiqué le premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le 18 janvier 2021 dans son discours d’ouverture du séminaire gouvernemental consacré à l’accélération de la transformation économique du pays.
Un permis d’exploitation de la mine de Belinga avait été accordé en 2006 à la China Machinery Engineering Corporation (CMEC), actionnaire majoritaire de la Compagnie minière de Belinga (à hauteur de 75 %), avant d’être suspendu en 2011 par le gouvernement suite à un litige avec cette entreprise.
La licence de cette mine étant retombée fin 2013 dans le domaine public, un contrat aux fins d’évaluation du potentiel de ce site minier avait été signé en 2014 avec le groupe anglo-saxon SRK consulting. Mais, selon une note de la direction générale du Trésor du ministère français de l’Économie, ces travaux avaient été interrompus avant leur achèvement en raison de difficultés financières rencontrées par l’État gabonais.
Deuxième producteur mondial de manganèse, le Gabon détient d’importantes réserves de fer mais aussi d’or. Pour l’heure, ces minerais demeurent inexploités faute de voies d’évacuation appropriées.