Le Centre des libéraux réformateurs (CLR) de Jean-Boniface Asselé compte en son sein deux sénateurs et un conseiller municipal de Libreville qui ont en tête de lancer dans quelques semaines une association dont ils ne nient pas qu’elle pourrait se changer plus tard en mouvement politique rassemblant des personnes insatisfaites des différentes offres politiques actuelles. Leur initiative ne devrait pas trouver l’assentiment du patriarche.
Drôle d’idée que Henri-Hugues Ebinda Bessacque et son compagnon Pierre Mabedi que soutient Justin Douga, conseiller municipal au 6e arrondissement de Libreville, ont en tête depuis quelque temps. Les deux sénateurs, dont le premier est pourtant le président sortant du groupe parlementaire centriste au palais Omar Bongo Ondimba, envisagent en effet de créer une association en dehors de leur parti commun, le CLR. Pas sûr que leur initiative trouve l’assentiment de Jean-Boniface Asselé ou celui de sa fille Nicole Asselé, patronne de cette formation politique se réclamant de la majorité.
Si le nom de cette association n’a pas encore été trouvé, les trois élus précisent déjà qu’elle rassemblera des personnes peu convaincues des offres politiques actuelles, et qui souhaitent œuvrer au bien-être des populations dans le domaine social. «Vous savez, a tenté d’expliquer Justin Douga lors de leur première sortie le week-end dernier au PK11, plusieurs Gabonais n’arrivent plus à se retrouver dans la vision actuelle des partis politiques, donc ils préfèrent travailler dans le cadre des associations.»
Association «apolitique»… pour le moment
Espérant faire le tour du Gabon pour présenter leur nouvelle structure et tenter de susciter des adhésions, les trois élus du CLR assurent que leur association est «apolitique». Même s’ils ne nient pas qu’elle pourrait être amenée à se muer dans les prochaines semaines en «mouvement politique».
«Nous faisons la tournée dans le cadre d’une association que nous avons mise en place et qui aujourd’hui est une association apolitique, mais la tournée est dirigée par des hommes politiques, ça veut dire que dans les jours qui viennent, ne soyez pas surpris que cette association devienne politique», a confié à nos confrères du site Mingoexpress le conseiller municipal du 6e arrondissement de Libreville.