La problématique de l'école à deux vitesses est observable dans la province de l'Ogooué-Ivindo (Nord-est), où les écoles qui n'ont pas d'élèves sont gardées fermées.
Le cas le plus patent dans la circonscription scolaire de l'Ivindo est le village Ngazi, situé à une cinquantaine de kilomètres de Makokou, où l'école reste fermée à ce jour, faute d'élèves. Les parents ayant abandonné le village avec leurs enfants pour s'installer en ville à Makokou, notamment pour fuir les pachydermes qui détruisent leurs champs.
D'autre part, les parents d’élèves bouderaient les enseignants affectés dans cette localité. Privés de salaires réguliers, les moniteurs auxiliaires abandonnent les salles de classe pour aller vivre en ville. Pendant deux ans, un enseignant aurait abandonné son poste au regroupement de village Zoolende, route Okondja où les logements et salles de classes sont délabrés. Cela a suscité la colère des parents qui ne veulent plus l'affectation de genre d'enseignants dans leur localité. Pourtant cette école catholique aurait pu bénéficier d'une cure de jouvence de cet ordre confessionnel.
«Non il n'y a pas d'écoles fermées pour faute d'enseignants. Mais il y a des écoles fermées pour manque d'élèves. Seulement on a un manque criard d'enseignants», a reconnu l'inspecteur, chef de circonscription scolaire Ivindo, Makokou, Lambert Endazokou Ilohou.
Il faut reconnaître que la direction d'académie provinciale essaie d'affecter, dans tous les bassins pédagogiques, l'ensemble des enseignants affectés dans cette province. Récemment une mission d'inspection, conduite par l'inspecteur Lambert Endazokou Ilohou, s'est rendue dans chaque école pour s'assurer de la présence effective de chaque enseignant affecté dans son poste.