Situé à une centaine de kilomètres de Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), sur la route de Mekambo et érigé en district en 1993, Batouala demeure un grand village en quête d’infrastructures pour répondre aux besoins pressants des populations de cette agglomération. Les efforts consentis par le gouvernement en vue de l’amélioration des conditions de vie de gabonais commencent à se faire ressentir.
Le sous-préfet de ce district en poste depuis cinq ans, Evariste Moyoumbou qui reconnait l’existence de certaines infrastructures sociales, nous exprime les besoins en eau, car toutes les pompes hydrauliques villageoises sont en panne, mais d’autres ont été réparées. Pendant cette période, tout le monde avait recours soit à l’eau de source, soit à l’eau du marigot. Le centre de santé rural est dépourvu de médicaments, aucune possibilité d’avoir un comprimé à la cité, le recours à Makokou est permanent malgré le réseau routier moyennement praticable.
Le réseau de communication mobile ne couvre pas l'ensemble des localités du district. Le poste de Gendarmerie de Batouala est en sous-effectif deux (2) gendarmes qui sont relevés chaque deux semaines, ce mode de fonctionnement présente des limites, difficulté de bien faire aboutir une information judiciaire, négligence pour entretenir les locaux, impossible de couvrir tout le district.
La centrale thermique est opérationnelle 24h/24h ne présentant aucun souci pour les ménages en dehors de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG) qui trouve un manque à gagner à cause des charges supérieures aux recettes issues des consommations d'énergie thermique. La sous-préfecture, avec un effectif très réduit, éprouve des difficultés pour un rendement optimal de la qualité des services souhaités fait que les remplacements numériques ne sont plus accessibles. Idem pour le centre de santé qui n'a aucun agent de la Main d’œuvre non permanente (MONP).
«Les difficultés des populations durant les 5 ans à peine que je suis à la tête du district de Batouala sont nombreuses, parmi tant, je peux énumérer les difficultés d'accès à l'eau potable, à la disponibilité du réseau mobile en tout lieu du district, le trafic routier en permanence, la proximité d'un établissement secondaire pour les enfants qui l'admettent en 6ème entre 9 ans et 11 ans loin des parents à plus de 100 kilogrammes pour certains avec tous les risques que cela puisse être. Sur cet aspect, le vœu avait été exprimé lors de la tournée du chef de l'État son excellence Ali Bongo Ondimba en Juillet 2016 à Batouala», a fait savoir Evariste Moyoumbou, le Sous-préfet du district de Batouala.
La pomme de discorde qui a conduit à la suspension de la forêt communautaire de Batouala est la gestion opaque des revenus issus de l'exploitation y relative d'une part, et d'autre part l'organe représentatif de l'association forêt communautaire est copté et non choisi par les membres de la communauté de Batouala.
Les efforts entrepris sont celles aboutissant à la suspension temporaire par la Direction provinciale des eaux et forêts de l'Ogooué-Ivindo le 15 novembre 2020 et dont les conditions relatives à la levée de la décision sont salutaires pour ramener la sérénité dans le village, comme on peut l'observer maintenant et de manière progressive.