Déplorant l’absence de véritables moyens de lutte contre les violences en leur sein, le ministère de l’Éducation nationale menace de fermer les établissements scolaires privés qui n’appliqueront pas les mesures mises en place par la tutelle visant à mieux protéger leurs élèves. L’administration dirigée par Pr Patrick Mouguiama Daouda annonce également l’intensification des opérations de contrôle dans tous les lycées et collèges du pays.
Les longs mois de suspension de cours en raison de la pandémie de coronavirus n’auront pas suffi à mettre fin à certaines mauvaises habitudes chez les élèves responsables des violences en milieu scolaire. C’est plutôt le contraire que le ministère de l’Éducation nationale a observé moins de cinq mois après le retour dans les salles de classe. L’administration dirigée par le Pr Patrick Mouguiama Daouda assure en effet que «les opérations de fouilles rigoureuses menées par les auxiliaires de sécurité montrent que les élèves continuent à se présenter en milieu scolaire avec des objets et produits interdits».
Laurent Mouity-Mabika, secrétaire général adjoint au ministère de l’Éducation nationale, a récemment précisé chez nos confrères de la télévision Gabon 1ère que dans les cartables de certains élèves «des armes blanches, des paires de ciseaux et des couteaux à bout pointu» ont été retrouvés. De même, a-t-il regretté «la persistance d’actes de violence entre élèves aux abords des établissements scolaires».
Pour tenter d’en venir à bout, la tutelle annonce des sanctions, y compris pour les établissements qui n’appliqueront pas les mesures visant à mieux protéger leurs élèves. Ainsi, des lycées et collèges privés pourraient être fermés pour non-application des mesures édictées par le ministère visant à mettre fin au phénomène des violences en milieu scolaire. Il s’agit, entre autres, des fouilles régulières et inopinées à l’entrée et au sein des établissements qui, selon le SGA du ministère, vont s’intensifier à travers tout le pays, au même titre que la sensibilisation.