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Football professionnel au Gabon : le coup de gueule de Rodrigue Moundounga
Publié le mardi 3 juin 2014   |  Gabon Review


Rodrigue
© Autre presse par DR
Rodrigue Moundounga, footballeur Gabonnais


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On ne l’a jamais entendu râler ainsi. Mais, exaspéré de partir en trêve sans avoir été payé, le footballeur Rodrigue Moundounga a vidé son ventre au cours d’une récente sortie devant les médias.

A la faveur de la sortie officielle de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) le 31 mai dernier, l’international gabonais, Rodrigue Moundounga, presque en fin de carrière après avoir fait une saison prometteuse avec le CF Mounana, a encouragé ses coéquipiers et nouveaux venus dans le monde professionnel du ballon rond à adhérer massivement aux idéaux de ce nouvel organisme.

Justifiant ses propos en des termes assez durs qui exprimaient, son ras-le bol traduit celui de plusieurs joueurs du championnat national. Plus simplement la diatribe de celui qu’on perçoit comme l’un des doyens des Panthères, méritait d’être entendue et l’on peut s’en faire une idée à travers l’extrait suivant :

«je voudrai saisir l’opportunité que vous m’offrez pour encourager mes jeunes coéquipiers à ne pas se décourager quand au calvaire que leur font subir les présidents de clubs qui se prennent pour des intouchables. En revenant jouer au pays, je ne pensais pas revoir les mêmes bêtises que nous avions connues à l’époque du championnat amateur. Le professionnalisme insufflé par le président de la République semble profiter aujourd’hui aux présidents de clubs et à la Linaf. Or, on marginalise, nous qui sommes les vrais acteurs de cette affaire.

En initiant un championnat professionnel, le président de la République voulait aider la jeunesse gabonaise à ne plus s’expatrier, ni même aller mourir en mer en tant que clandestin comme nous le voyons ailleurs. Mais, il s’avère que beaucoup de gens n’ont pas encore compris le bien-fondé du professionnalisme. Ou alors, ils ont compris et ils n’en font qu’à leur tête comme ils se croient tout puissants.

Aujourd’hui, nous sommes en vacances, personne ne nous a rien dit de concret. Sans salaire, ni même une avance sur salaire et on ne sait pas quand va débuter la nouvelle saison. Je n’ai jamais vu ça dans un championnat professionnel où les footballeurs se sentent marginalisés.

J’ai comme l’impression que les gens se moquent du chef de l’Etat qui veut faire du Gabon une grande nation de football. Ils font totalement le contraire de leurs engagements. Ce sont leurs intérêts de présidents de club qui les préoccupent. Car, même si la Linaf ne paye pas les clubs, ceux-ci doivent pouvoir nous payer avec leurs moyens puisqu’il s’agit d’un championnat professionnel.

Moi, je m’en fous, j’ai déjà fait ma vie, et je n’ai plus peur de ce genre de situation que vous vivez au Gabon. J’ai fait une carrière assez considérable et je suis content d’avoir apporté quelque chose au pays au moment où on avait besoin de mes services.

Je pense que vous devriez adhérer à cette association pour discuter de vos problèmes. Plus nous restons muets, plus on nous écrase et le chef de l’Etat ne saura jamais ce qui se passe tant que nous ne nous levons pas pour dénoncer ce qu’on nous fait endurer.

Je n’en veux pour preuve qu’on vient de partir en vacances avec des dettes que certains d’entre nous ne peuvent même ne pas éponger. Aucun président de clubs ne vous rassure sur quoi que ce soit alors qu’ils nous doivent notre argent. On ne peut pas continuer à nous réduire au rang d’esclave alors que c’est notre corps qu’ils exploitent. Prenez votre courage et discutons ensemble de nos difficultés.»

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