Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Billie By Nzé méprisé par la Conasysed
Publié le mardi 3 juin 2014   |  Gabon Review


Enseignants
© Gabon Review par DR
Enseignants au siège de la Conasysed


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Contrairement à ceux de la Direction générale des impôts qui se sont empressés, le 2 juin 2014, à obéir à l’ultimatum rendu public, le week-end dernier, par le porte-parole de la présidence de la République, les grévistes de la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed), ont opté pour la désobéissance civile.

Quelques heures après la sortie médiatique du conseiller politique et Porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billie By Nzé, aux allures de menace à l’endroit des agents de la Direction générale des impôts et de ceux du secteur de l’éducation nationale, les membres de la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed) ont servi leur réplique à celui que certains d’entre eux qualifient de «tigre en papier».

«Pour la Conasysed, les propos tenus le 30 mai 2014 par le porte-parole de la présidence de la République, Alain-Claude Billie By Nzé, sont un non-événement. La grève légitime et légale qui paralyse le système éducatif gabonais est la résultante du non-respect par l’État de ses propres engagements», a déclaré la Conasysed à travers un communiqué intitulé «réaction de la Conasysed».

En vue de répondre sinon contredire le Porte-parole de la présidence qui a indiqué que «95% des problèmes évoqués par cette convention ont déjà trouvé des solutions, partiellement ou totalement», Blaise Nkogo Meye, Dimitry Ali Nzimbena, Yves Alain Koumba, têtes d’affiche du syndicat, déclarent plutôt que «les 95% de prétendues solutions aux sérieux problèmes posés par les enseignants ne sont que pure diversion (…) Alain-Claude Billie By Nzé aurait mieux fait de s’inspirer du contenu du procès-verbal ayant sanctionné les négociations gouvernement/Conasysed de février 2013 à la primature à l’ère de l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour se rendre compte de la vacuité des promesses de l’État dont il est le Porte-parole»

Décidés à maintenir leur lutte jusqu’à satisfaction totale des revendications et pour que le conseiller politique porte-parole intègre cette détermination manifeste, la Conasysed s’est permis de rappeler à Alain-Claude Billie By Nzé une pensée d’Aimé Césaire, le mystique écrivain martiniquais : «une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente», et d’ajouter : «c’est parce que la Conasysed en a pris, fort heureusement, conscience qu’elle se résout à jamais et au nom de la nécessaire légitime défense à se battre jusqu’au au triomphe des intérêts des enseignants et des droits de l’homme».

Et comme un appel à la lucidité lancé au Porte-parole de la présidence de la République les syndicalistes regrettent : «nous constatons, malgré les discussions ouvertes par la hiérarchie avec les syndicats, la poursuite d’une grève, devenue illégale» Billie By Nzé est ensuite renvoyé à la loi 01/20005 du 04 février portant statut général de la fonction publique qui dispose, en son article 71, que «sans préjudice des prestations familiales ou suppléments pour charges de famille, les journées de grève ne sont pas rémunérées sauf lorsque la grève résulte du non paiement de la rémunération due». Or fait remarquer la Conasysed, «les rémunérations dues sont : postes budgétaires du prés-primaire, les rappels de soldes, les arriérés de Pife, les vacations…»

«Alain-Claude Billie By Nzé le sait-il ? S’il l’ignore, le chef de l’État, dont il est Porte-parole et qui a prêté serment sur la Constitution pour le respect de l’État de droit, lui, le sait. Sur ces entrefaites, aucune suspension de salaire n’est à l’ordre du jour. Au demeurant et tout en interpellant le chef de l’État à davantage d’implication dans la résolution de cette crise, la Conasysed demande aux enseignants de suivre scrupuleusement le mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction des engagements pris par le gouvernement et de ne pas céder aux intimidations, d’où qu’elles viennent», ont conclu les membres de la Convention.

 Commentaires