Brice Laccruche Alihanga, incarcéré depuis décembre 2019 pour soupçons de détournement de fonds, a retrouvé «l’envie de se battre» après avoir tenté de mettre fin à ses jours en avril 2020. La nouvelle stratégie de défense de l’avocat de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo s’appuie notamment sur la décision du Groupe de travail de l’Onu (GTDA), qui a qualifié d’«arbitraire» la détention de Brice Laccruche Alihanga.
Incarcéré depuis décembre 2019 à la prison centrale de Libreville, Brice Laccruche Alihanga caresse le rêve de recouvrer sa liberté. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours en prison en avril 2020, l’ancien «tout-puissant» directeur de cabinet d’Ali Bongo a retrouvé «l’envie de se battre». Selon un de ses proches cité par Jeune Afrique dans un article publié le 15 janvier, Brice Laccruche Alihanga a «remonté la pente» et compte bien affronter «ceux qui l’ont abandonné».
En décembre 2020, l’ancien homme fort du palais du Bord de mer et son conseil, Anges Kevin Nzigou, ont mis au point une nouvelle stratégie de défense basée sur la décision de justice du Groupe de travail de l’Onu (GTDA). Celui-ci a qualifié d’«arbitraire» la détention Brice et Gregory Laccruche Alihanga, Patrichi Tanasa, Julian Engongah Owono et Geaurge Ndemegane Ekoh, tous poursuivis, entre autres, pour détournement de fonds.
Le GTDA a ainsi demandé au gouvernement de «libérer immédiatement les cinq personnes et de veiller à ce qu’elles reçoivent le traitement médical nécessaire». Les autorités gabonaises, elles, demeurent sereines. Ces dernières estiment, en effet, que la position du GTDA est un simple «avis» et non «une injonction». Une affaire qui pourrait se déporter sur le plan diplomatique, au moment où «le Gabon entame en 2021 un mandat de deux ans comme membre du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, dont dépend le groupe de travail sur la détention arbitraire», a souligné l’hebdomadaire panafricain.