Les travaux du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) sur les politiques communes de la Cemac, ont pris fin le 12 janvier. Les perspectives sont incertaines et dépendantes de l’évolution de la pandémie et de son impact sur les prix du pétrole pour la sous-région.
Le choc économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), associé à la crise sanitaire du Covid-19, a entraîné une forte détérioration des soldes budgétaires et extérieurs en 2020. Cette situation rend incertaines les perspectives économiques régionales pour l’exercice 2021. Pour le Fonds monétaire international (FMI), bien que la pandémie semble être sous contrôle dans la région pour le moment, des efforts équilibrés d’assainissement budgétaire au sein des États demeurent une piste sûre.
«Avec la baisse des prix du pétrole à moyen terme, les perspectives prévoient que les ajustements budgétaires et externes de la Cemac seront plus lents que prévu précédemment, et les risques sont orientés à la baisse. La croissance devrait rebondir en 2021 pour s’établir à 2,7% et continuer de s’accélérer progressivement jusqu’à environ 3,5% à moyen terme, car les réformes visant à améliorer la gouvernance et le climat des affaires devraient lentement s’implanter », estiment les administrateurs du FMI.
En effet, selon ces derniers, des efforts équilibrés d’assainissement budgétaire augmenteraient les recettes non pétrolières et contiendraient les dépenses. «Les réserves devraient être reconstruites à un rythme plus lent que prévu précédemment, mais devraient atteindre l’équivalent de 5 mois d’importations d’ici 2025. L’inflation devrait se maintenir à environ 2,5% à moyen terme, en dessous du critère de convergence régionale, car la politique monétaire resterait suffisamment serrée » prévoient-ils.
Toutefois, ces perspectives sont très incertaines et dépendent de l’évolution de la pandémie et de son impact sur les prix du pétrole selon le FMI. Ce dernier invite les autorités nationales à initier des programmes de transformation radicale de la région, en mettant en œuvre des réformes de gouvernance, de transparence et de climat des affaires qui jetteront les bases d’une croissance diversifiée, inclusive et durable.