IG Telecom demeure imperturbable face aux soupçons de malversations dont elle fait l’objet depuis plusieurs jours. Le leader du marché VSAT au Gabon aurait empoché «600 millions de francs CFA pour la connexion des lycées et écoles primaires sans avoir honoré ce marché».
Véhiculée sur les réseaux sociaux, reprise et étoffée par Jeune Afrique dans un article publié le 14 janvier, l’affaire de malversations financières dans laquelle serait trempée IG Telecom interpelle. Selon l’hebdomadaire panafricain, la task force sur la dette intérieure reproche à la société créée par Alain Bâ Oumar, l’actuel président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), d’avoir empoché «600 millions de francs CFA pour la connexion des lycées et écoles primaires sans avoir honoré ce marché».
Dans le camp d’Alain Bâ Oumar l’on est plutôt serein, à en croire un proche du principal intéressé. «Jeune Afrique a écrit cet article sans parler au préalable avec M. Alain Bâ Oumar, car ce dernier n’a pas répondu à leur sollicitation. Ce qui y est écrit n’engage qu’eux. A notre connaissance, IG Telecom n’a pas été accusé officiellement de ce qui a été publié sur les réseaux sociaux et repris par Jeune Afrique, notamment», a-t-il affirmé d’un air calme et confiant.
Selon nos investigations, en effet, les dirigeants de la société n’ont reçu aucun courrier officiel ou procès-verbal de la task force les accusant de quoi que ce soit. Joint au téléphone, Alain Bâ Oumar a affirmé qu’il ne s’exprimera personnellement sur le sujet que lorsqu’il recevra un document officiel de la task force accusant IG Telecom de malversations financières.
«Nous avons saisi le tribunal administratif pour venir constater sur le terrain les travaux réalisés ou pas par rapport aux informations véhiculés. Cette procédure est en cours. En gros, ce qui se dit dans les médias et sur les réseaux sociaux, c’est du bruit inutile qui nous dessert plus qu’autre chose», a conclu un haut cadre d’IG Telecom, leader du marché VSAT au Gabon et dans la sous-région avec plus de 200 sites installés.