Le 12 janvier 2021, cela a fait un an, jour pour jour, que le petit Rinaldi Abaga, disparu le 12 janvier 2020 est introuvable. Malgré l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’initiative du procureur de la République près le tribunal d’Oyem, le 13 février 2020, le garçonnet, désormais âgé de 4 ans, n’a toujours pas été retrouvé. Au-delà des rares communications sur cette affaire alimentant encore la chronique, l’opinion s’interroge sur la capacité des autorités gabonaises à protéger leurs concitoyens.
2020 n’aura pas été facile pour la famille de Rinaldi Anderson Abaga Ngoua, 3 ans, au moment des faits, porté disparu dans son village Abbé Aba, dans le département du Ntem, à Bitam. Le 12 janvier 2020, en effet, cet enfant a disparu alors qu’il jouait avec ses camarades dans la cour de leur concession. Si jusqu’aujourd’hui, on ne l’a pas toujours retrouvé, il reste que l’on ne sait pas également grand-chose sur ce qu’il s’est passé, encore moins sur les enquêtes et surtout sur ce que font exactement les autorités judiciaires pour retrouver cet enfant, soustrait à l’affection de ses parents.
L’enquête n’a toujours pas livré ses secrets
Un an après la disparition de Rinaldi Abaga, les observateurs restent perplexes quant à la capacité des autorités gabonaises à protéger leurs citoyens. «Comment peut-on expliquer que jusqu’alors, on ne sait toujours pas où se trouve le petit Rinaldi, alors qu’on sait que notre pays a un dispositif de renseignement très efficace ?», s’interrogeait un internaute.
Après la disparition de ce garçonnet, le 13 février 2020, l’enquête censée permettre de le retrouver n’a toujours pas livré ses secrets. Pire, elle piétine au point que les autorités judiciaires ne sont pas parvenues, jusque-là, à déterminer l’auteur de cet enlèvement supposé. Plus difficile à supporter pour les parents, le silence des autorités judiciaires qui, profitant de l’éloignement dans le temps de ce triste événement, ne communiquent plus sur cette affaire.
Dans ce contexte, les uns relèvent l’«impuissance» des autorités et estiment que cette impuissance «n’est qu’une manigance pour couvrir les commanditaires et pousser la population à oublier ce forfait». «Depuis un an, on ne sait pas à quel niveau se situe l’enquête alors que tous les éléments sont réunis pour savoir ce qu’il s’est réellement passé du côté de Bitam, sur la disparition de cet enfant», souligne un internaute qui se demande par ailleurs «comment dans un Etat sérieux, qui est censé protéger ses habitants, les autorités judiciaires et politiques peuvent-elles rester muettes, pour ne pas dire insensibles, face à un tel problème ?».
Appel à l’implication de Sylvia Bongo Ondimba
Si l’enfant de trois ans a été déclaré disparu au village Ebbé Aba, situé à moins de 10 km de Bitam, dans le district de Bikondom, l’autorité judiciaire avait annoncé que l’enquête allait s’étendre au-delà du département du Ntem pour multiplier les chances de le retrouver. Appelant la population à collaborer, le parquet d’Oyem promettait de faire régulièrement un point sur l’évolution de l’enquête qui, selon lui, visait non seulement à retrouver le jeune Rinaldi, mais également à appréhender les auteurs de ce qui s’apparente à un enlèvement. Plusieurs personnes, toutes présentes au village le jour de la disparition et ayant eu un quelconque contact avec le jeune disparu, ont déjà été arrêtées l’année dernière dans le cadre de cette affaire. Mais que sont-elles devenues ?
Las d’attendre et surtout de ne pas avoir de suite, plusieurs internautes appellent à l’implication de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba. «Connue comme une femme qui se bat pour la cause de la femme et des enfants, je prie cette maman de prendre cette situation à bras le corps, car la famille de Rinaldi est actuellement sans mots et ne sait plus à quel saint se vouer. Elle ne croit même plus en notre justice, bref, elle ne croit plus en le Gabon», a écrit un commentateur.