Ayant écrit récemment à l’Archevêque métropolitain de Libreville, entre autres, pour lui faire part de ses difficiles conditions de détention à la prison centrale où il est incarcéré depuis quatre ans, l’ancien député démissionnaire de Minvoul et proche de l’opposant Jean Ping a été informé ce mercredi 13 janvier qu’il comparaîtra lundi 18 janvier prochain devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Une audience sollicitée par ses avocats en juillet 2019.
Serait-ce la conséquence de sa lettre adressée le 5 janvier dernier à Jean Patrick Iba-Ba, l’Archevêque métropolitain de Libreville, ou la suite des nombreuses relances de ses avocats auprès des autorités judiciaires sur le cas de leur client incarcéré depuis quatre ans ? En tout cas, le 18 janvier prochain, Bertrand Zibi Abeghe est attendu devant la Chambre des appels correctionnels de la Cour d’appel judiciaire de Libreville, ainsi que l’annonce l’avis d’audience rendu public ce mercredi 13 janvier sur les réseaux sociaux.
Condamné à six ans de prison par le tribunal correctionnel en juillet 2019, l’ancien député démissionnaire de Minvoul attend de passer devant la Cour d’appel depuis plusieurs mois après que cette juridiction a été saisie en bonne et due forme par les avocats de la défense. À l’époque, Me Imbong Fadi dénonçait déjà la violation de l’article 400 du Code de procédure pénale qui oblige la Cour d’appel à statuer dans les deux mois de la déclaration d’appel. Faute de quoi, avait indiqué l’avocat, son client devait être mis en liberté provisoire sur ordre du ministère public. Rien n’y a fait.
Or, dans une lettre adressée récemment à Mgr Jean Patrick Iba-Ba, Bertrand Zibi Abeghe dit être détenu à « Sans-Famille » dans des «conditions effroyables, épouvantables et inhumaines». Des supplices qu’il dit subir à cause de son affront fait à Ali Bongo en 2016, au moment de démission publique de son poste de député de Bolossoville.
Devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville, à 9h00, ce soutien de Jean Ping répondra des faits de «détention illégale d’arme et non-assistance à personne en danger».