C’est un véritable calvaire que traversent actuellement les étudiants gabonais orientés à l’École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) de Lomé au Togo. En effet, plusieurs d’entre eux seraient privés de bourse depuis bientôt 4 mois par la faute présumée de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), contraignant ces derniers à interpeller le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba sur leur situation.
Le rêve d’étudier à l’étranger pour fuir les grèves à l’Université Omar Bongo (UOB) et autres établissements publics, peut s’avérer brutal au réveil. C’est cette dure réalité que sont en train d’expérimenter 11 des 19 étudiants gabonais boursiers lauréats du concours d’entrée à la prestigieuse École africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme sise à Lomé au Togo.
Et pour cause, depuis 4 mois, les allocations d’études auraient été supprimées par l’ANBG à plus d’une dizaine d’étudiants. Et ce, sans notification aucune, rapporte un des étudiants joint au téléphone par Gabon Media Time. « 11 étudiants boursiers n’ont pas reçu de renouvellement de bourses pour l’année 2020-2021 dont 7 en master et 4 en licence », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’intéressé a tenu à interpeller les plus hautes autorités en tête desquelles le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba sur le danger qui guette ces compatriotes pour la poursuite de leurs études. « Les étudiants n’ont pas reçu leurs attestations de bourses, le renvoie de l’école inter-Etats peut se faire à tout moment », a-t-il déploré. À cela s’ajoute le manque d’accompagnement de l’État notamment la fourniture d’une assurance maladie.
En réaction, une source proche de la direction générale de l’ANBG contactée par Gabon Media Time a tenu à rassurer lesdits étudiants sur la prise en compte de leur situation. « Il se trouve que les reconductions de bourses se font progressivement. À ce jour, 9 étudiants verront leurs situations régularisées. Dans les 15 jours à venir les commissions s’atteleront sur ces dossiers », a-t-elle précisé. Une nouvelle qui, on l’espère, va installer un peu de quiétude chez ces 11 compatriotes qui craignent de voir leur aventure togolaise s’arrêter en si bon chemin.