Au Gabon, dès lundi les enseignants seront en grève pour trois jours. La décision a été prise ce samedi 9 janvier à l’issue d’une assemblée générale de la Convention des syndicats du système éducatif (Conasysed) qui s’est tenue à Libreville. La Conasysed avait déposé un préavis de grève le 8 décembre. Un mois après, elle estime que le gouvernement n’a pas apporté de réponse aux revendications de l'éducation public.
Malgré l’interdiction des rassemblements de plus de 30 personnes, les enseignants ont répondu nombreux à l’appel de leur syndicat. La Conasysed a invité chaque enseignant à prouver qu’ils ont bien des revendications personnelles et à les écrire sur une liste à transmettre au gouvernement le 20 janvier. Olga Assa a été séduite par cette démarche.
« J'en suis au même grade que celui avec lequel je suis rentrée. Rien n'a changé, mon salaire n'a pas bougé depuis 18 ans. »
Son collègue Jean-Pierre Boundengui, enseignant au primaire depuis dix ans, a aussi rempli sa fiche. « J'attends de l'État un reclassement. Je ne suis pas reclassé depuis 2017. Je suis avancé depuis 2014. »
Depuis 2014, les recrutements, avancement et reclassement sont suspendus. Le syndicat réclame aussi la construction des salles de classe. Après trois heures de débat, l’entrée en grève a été voté à mains levées. Louis Patrick Mombo, délégué général de la Conasysed.... suite de l'article sur RFI