L’économie numérique stationne aux alentours de 3% du PIB depuis 2014. Un véritable camouflet pour les autorités qui tablent sur une participation du secteur à hauteur de 10 à 12% à la richesse nationale d’ici à 2025.
Nourrissant de grandes ambitions pour l’économie numérique à l’horizon 2025, le Gabon est encore loin du compte à quatre ans de cette échéance. Englobant le secteur des télécommunications, l’économie numérique stationne aux alentours de 3% du PIB depuis 2014, alors que les autorités tablent sur une participation du secteur à hauteur de 10 à 12% à la création de la richesse nationale d’ici à 2025.
Selon certains observateurs cités par Jeune Afrique, cela s’explique par l’existence d’une fracture générationnelle entre une jeunesse connectée et entreprenante et une classe dirigeante dépassée qui ne parvient pas à saisir concrètement le potentiel du numérique. Toutefois, l’administration n’est pas la seule responsable de cette situation.
«Si le Gabon ne parvient pas à capitaliser sur la révolution numérique, c’est parce que les opérateurs trainent à mettre en place l’interopérabilité de leurs services de transferts d’argent et parce qu’ils cultivent une politique conservatrice sur leurs API (Interface de programmation d’application, ndlr), rendues trop restrictives», a expliqué Emmanuel Leroueil, conseiller économique et financier d’Ali Bongo.
Même si le Gabon dispose déjà de solides filières à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) et l’école 241, formant des codeurs confirmés, Jeune Afrique souligne que le pays a encore besoin de muscler son offre de formation dans le numérique et l’entreprenariat.