Libreville - Pas facile de quitter la famille pour aller étudier à l’étranger. Afin de comprendre toutes les étapes liées à cette démarche d’aller étudier hors du pays, notre rédaction fait le tour de la question, dans cet article.
Valises bouclées, passeports et visas étudiant en main, plusieurs jeunes gabonais, après le bac, effectuent le grand saut. Ils goutent aux tourments de l’exil et aux joies de la découverte et l’enrichissement d’aller poursuivre des études à l’étranger.
Pour les étudiants gabonais aller à l’étranger est une aubaine qui leur permet de concrétiser le rêve d’avoir des diplômes reconnus dans le monde entier et aussi d’acquérir une sorte d’indépendance suscitant toutes sortes de fantasmes.
Cependant, une fois faits les premiers pas dans leur pays d’accueil universitaire, passé l’émerveillement des premiers jours, c’est une toute autre réalité qui s’offre à eux, une histoire de papiers ou de bourses pour certains, logement pour d’autres, de discrimination parfois même d’hostilités, de racismes, mais aussi, d’enrichissements, de rencontres et d’expériences heureuses.
Un autre monde, un autre mode de vie :
D’un point de vue culturel, c’est une expérience qui permet de découvrir un autre mode de vie, d’autres coutumes, d’enrichir ses connaissances, vivre dans un pays étranger est un très bon moyen de se familiariser avec la langue grâce à une pratique quotidienne. Enfin sur le plan personnel, quitter ses habitudes et partir découvrir l’inconnu est une manière de repousser ses limites et d’apprendre à mieux se connaitre.
Vivre dans un pays étranger et partager le quotidien des habitants confronte inévitablement les étudiants à des chocs culturels. Ils doivent s’adapter à un mode de vie diffèrent et à une autre manière de penser. Pour ainsi acquérir de nouvelles références qui leur permettront de comparer et d’analyser ce qui existe dans leur pays d’accueil et dans leur pays d’origine. Etudier à l’étranger est une expérience enrichissante et inestimable qui permet à l’étudiant de découvrir une autre culture, développer une nouvelle manière d’être et un nouveau savoir- faire. A la fois plus riche humainement et intellectuellement, afin d’appréhender l’avenir avec un regard neuf.
La famille, un soutien essentiel quand on débarque dans un autre pays pour étudier :
Pour réussir et profiter pleinement de ses études à l’étranger, il est indispensable de savoir se débrouiller en toutes circonstances. Trouver un logement, même avec l’aide d’un organisme universitaire, n’est pas évident, car les habitudes et les pratiques sont parfois bien différentes. L’étudiant devra aussi apprendre à gérer son budget, à entretenir son linge, à prévoir ses repas, à se prendre en charge tout seul. Une autonomie difficile à gagner car beaucoup d’étudiants malgré la distance, restent pour la plupart dépendantes des parents et du fameux western union (les dix chiffres) de la fin du mois, qui parfois tarde à arriver mais au final est d’une grande aide pour vivre et subvenir aux besoins et obligations de la vie à l’étranger.
Ambitions et perspectives…
La mention, sur son CV, d’un cursus à l’étranger attire l’attention des recruteurs. En effet, cela souligne la capacité de la personne à manier parfaitement une langue étrangère, pour certains, à s’adapter, à avoir une ouverture d’esprit et le sens des responsabilités. Dans le contexte de la mondialisation actuelle, si cette formation a été sanctionnée par un diplôme, ce sera d’autant plus apprécié par les firmes multinationales.
L’étroitesse et les conditions actuelles du marché du travail, notamment, ne laissent pas beaucoup de débouchés immédiats. Il n’en demeure pas moins que ces étudiants constituent l’avenir du Gabon. Il y a de fortes chances pour que certains d’entre eux deviennent les cadres de demain, et donc des décideurs potentiels pour notre pays.
L’obsession du retour au pays :
« Quand est- ce que tu vas finir tes études ? Tu vas rester là –bas ? Ne rentre pas ohhh y a pas de travail ici !!! » Mais a-t-on vraiment le choix entre repartir au pays ou rester ? Certains, minoritaires, l’ont, s’ils ont fait des études en informatique, scientifiques ou techniques et dans les domaines où l’on manque en France de main d’œuvre, ceux-là peuvent hésiter. Tout dépendra de l’offre qui leur sera faite mais beaucoup repartent, pas toujours immédiatement, mais ils finissent par entrer. D’autres restent parce qu’ils ont pu créer une attache dans le pays (mariage, enfant…).