Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a qualifié, le 6 janvier à Libreville, Michel Menga et Maurice Mabiala, deux «transfuges» du parti, d’«éléments en service commandé». Le parti d’Alexandre Barro Chambrier a du reste invité l’actuel ministre de la Culture à créer son propre parti, le Rassemblement héritage et modernité (RHM) n’ayant plus aucune existence juridique.
72 heures après le «congrès de clarification» de Michel Menga et son Rassemblement héritage et modernité (RHM), le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) n’a pas été très tendre avec son ancien hiérarque. Le 6 janvier à Libreville, le parti d’Alexandre Barro Chambrier a taxé les «transfuges» Michel Menga et Maurice Mabiala, d’«éléments en service commandé, qui ont platement capitulé devant le régime d’Ali Bongo et se sont compromis avec lui».
«Par leurs agissements, ces personnages cherchent à faire croire au pouvoir en place, qu’en contrepartie d’avantages matériels ou postes politiques, ils sont capables d’affaiblir le camp de l’opposition patriotique en la divisant, et apporter dans leur forfaiture une force politique résolument engagée dans la lutte pour l’alternance et le changement», a affirmé le 3e vice-président du RPM. «En cela, ils se trompent lourdement et ce n’est pas leur théorie fumeuse de positionnement au centre qui masquera leur échec», a estimé Edgard Owono Ndong.
Lors du congrès de RHM au terme duquel il s’est déclaré président, le 3 janvier à Libreville, Michel Menga a notamment annoncé plus d’éclat et de fidélité à Ali Bongo. Pour le RPM, le RHM n’existe plus. «RHM n’a plus d’existence juridique. Il s’est mué en RPM avec ses structure et patrimoine», a insisté Edgard Owono Ndong, comme pour inviter l’actuel ministre de la Culture à créer son propre parti. Ayant quitté le RPM pour rejoindre Michel Menga, Maurice Mabiala en a également pris pour son grade. «Serge Mabiala avait, du reste, été déjà été identifié, depuis l’élection, comme un élément fragile aux ambitions démesurées et égoïstes ayant perdu toute humilité et sagesse», a rajouté le 3e vice-président du RPM.
«Un des grands enseignements à tirer de cette affaire est que les esprits constants ont toujours été suivis mais ceux qui sont instables sont honnis et vomis. De toutes les façons, les Gabonais savent faire la part des choses», a estimé Edgard Owono Ndong, annonçant que dans les prochains jours, «le RPM engagera les actions appropriées pour mettre un terme à cette forfaiture». Le parti d’Alexandre Barro Chambrier a du reste invité ses élus à «garder leur calme», tout comme il a appelé ses militants et sympathisants à demeurer «vigilants et sereins».