Si le contexte économique mondial marqué par une forte atonie de la demande et l’imposition de quotas par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a fortement réduit les principaux indicateurs du secteur pétrolier gabonais, certains indicateurs ont néanmoins été bonifiés. C’est le cas de l’impôt sur les sociétés pétrolières qui affiche à fin septembre 2020, une hausse de 60,7% à 158,9 milliards de FCFA.
En dépit d’une baisse drastique de l’activité pétrolière tout au long des trois premiers trimestres de l’année 2020, l’Etat gabonais a su tirer profit de la hausse d’activités de certains opérateurs. Dans ce contexte, et malgré une baisse de quasiment 25% des recettes pétrolières dans leur ensemble, le niveau de prélèvement de l’impôt sur les sociétés pétrolières affiche une hausse conséquente en glissement annuel.
En effet, comme le révèlent les données de la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (Dgepf), ces prélèvements effectués auprès des opérateurs pétroliers se sont situés à 158,9 milliards de FCFA, en hausse de 60,7% par rapport à la même période en 2019 où ils se situaient à 98,9 milliards de FCFA, un montant similaire aux 144,5 milliards de FCFA prélevés en 2013, au plus fort de la “bulle” pétrolière.
Avec un taux de mobilisation des recettes pétrolières établi à 86,7 % à fin septembre 2020 pour un niveau global de 401,7 milliards de FCFA, les recettes pétrolières ont donc principalement été portées par l’impôt sur les sociétés pétrolières. A noter que sur cette période, la redevance minière proportionnelle et les autres catégories d’impôts affichent des baisses respectives de 38,2% et 31%.