Plombé par des crises à répétition au cours des cinq dernières années, le secteur pétrolier gabonais vit des heures sombres exacerbées par la pandémie de Covid-19. Ainsi, dans ce contexte de forte atonie de la demande et d’imposition de quotas par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), les recettes pétrolières ont chuté de près de 25% pour se situer à 401,7 milliards de FCFA.
A l’image de sa production et de ses exportations qui ont respectivement fléchi de 0,8% et de 6,9%, le secteur pétrolier gabonais a vu ses recettes chuter drastiquement au terme des trois premiers trimestres de l’année 2020. Comme le révèlent les données de la Direction générale des Hydrocarbures (DGH) relayées par la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (Dgepf), celles-ci ont chuté de 24,7%.
En effet, sur une prévision de 463,5 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2020, le taux de mobilisation des recettes pétrolières s’est établi à 86,7 % à fin septembre 2020 pour se situer à 401,7 milliards de FCFA, du fait notamment de la diminution des cours du baril de pétrole et du repli de la production pétrolière. Et ce, en dépit des bonnes performances réalisées par Vaalco, BW Energy et Perenco notamment.
Si par type d’impôts prélevés on retrouve de fortes disparités avec notamment le recouvrement de l’impôt sur les sociétés qui s’est situé à 158,9 milliards de FCfA contre 242,8 milliards de FCFA pour l’ensemble des autres impôts dont la Redevance Minière Proportionnelle qui chute de 38,2% à 142,1 milliards de FCFA, il en ressort néanmoins une chute drastique des recettes pétrolières à fin septembre. Une situation loin de présager de beaux jours au regard des risques exogènes qui pèsent sur ce secteur.