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Libreville : qui, demain, à la tête du Conseil municipal ?
Publié le mercredi 30 decembre 2020  |  L'Union
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© Autre presse par DR
Conseil municipal/Owendo : Le compte administratif 2017 approuvé
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Demain s'ouvre la session du Conseil municipal de Libreville destinée à élire son président, nouveau maire central, l'intérim du 1er adjoint au maire Serge William Akassaga Okinda étant arrivé à son terme.

"Conformément à l'arrêté 0028/MI-PES/CAB-G du 14 décembre 2020 du gouverneur de la province de l'Estuaire, le Conseil municipal de Libreville est convoqué en session extraordinaire pour l'élection du maire de la commune de Libreville le 29 décembre 2020 à 9 heures", précise un communiqué du gouvernorat de l'Estuaire.

C'est par arrêté 00015 du 16 septembre 2020 que Serge William Akassaga Okinda avait été désigné maire intérimaire de la commune de Libreville. Dans la foulée des ennuis judiciaires du maire titulaire, Léandre Nzue, la gouverneure de la province de l'Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, constatant la vacance provisoire au poste du maire central, avait sur la base de l'article 2 de cet arrêté, confié l'intérim au 1er adjoint au maire, Serge William Akassaga.

Ce même arrêté donnait le cadre de l'exécution de cet intérim en ce qu'il ne pouvait excéder la durée de 3 mois. En d'autres termes, si le maire emprisonné, Léandre Nzue n'était pas acquitté pendant cette période, il revenait au gouverneur de constater la vacance définitive du poste de maire de Libreville et donc d'arrêter une date pour l'élection du nouveau maire de la première ville du Gabon. Ce qui est fait.

C'est donc à cette désignation de l'édile de Libreville que vont s'atteler les conseillers municipaux à l'occasion de cette session du Conseil municipal de demain. Un scrutin aux enjeux multiples. Certes, si l'écrasante majorité dont dispose le PDG (Parti démocratique gabonais) au sein du collège électoral (les conseillers municipaux) peut lui garantir le plébiscite à l'issue du vote, il n'est pas à exclure que la timbale soit décrochée par un élu d'un parti de l'opposition ou de celui d'un autre de la majorité présidentielle que le PDG.

De même, étant donné que le maire sortant (Léandre Nzue – PDG) est du 2e arrondissement, il va de soi que les conseillers de cette circonscription n'auront pas tort de revendiquer le maintien du poste dans leur fief. Et pour sauver la mise, ils pourront jeter leur dévolu sur l'actuel 5e adjoint au maire de Libreville, Eugène Mba. Comme l'on peut aussi considérer que le 2e arrondissement ayant, en quelque sorte, "raté le coche" avec Léandre Nzue, un autre arrondissement peut être sur la ligne de départ pour prétendre l'emporter. Et dans cette autre logique, pourquoi le maire intérimaire (Serge William Akassaga Okinda) se priverait-il de postuler ?

En effet, après trois mois de remplacement (bien que provisoire), il disposerait d'une longueur d'avance sur n'importe quel candidat, notamment en termes d'expertise de gestion d'administration municipale à ce niveau de responsabilité. Durant son intérim de trois mois, il a dû engranger du potentiel du point de vue du management qui ne peut que constituer un atout considérable pour lui.

Autre détail (à ne pas négliger, le fait ayant traversé les âges et les temps) qui s'invite à la réflexion est la gestion alternée fang/myéné à la tête du conseil municipal de Libreville. Un principe non écrit. Toujours est-il que des voix se sont déjà élevées pour que celui-ci soit respecté. Mais d'autres inconnues peuvent surgir, qui militeront pour davantage de clairvoyance dans les résultats qui sortiront des urnes, si tel est que c'est l'intérêt de la capitale qu'il convient de préserver.
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