Les services de la documentation et de l'immigration ont entamé dans la ville de Bitam, une traque contre les immigrés clandestins qui utilisent cette localité du nord du Gabon comme porte d’entrée sur le territoire gabonais. Depuis le début de cette opération, nombre d'entre eux, refoulés, reviennent à la charge. Une situation qui s’avère particulièrement inquiétante pour les populations depuis l’assassinat par décapitation d’un jeune Guinéen au mois de mai dernier. Face à l’ insécurité grandissante et suite au meurtre crapuleux d’un jeune Guinéen par un groupe de malfaiteurs constitué en majorité de ressortissants étrangers dans la ville de Bitam, les services de sécurité ont entamé une série de patrouilles pour assainir le climat dans cette ville.
Selon les Bitamois, cette opération est louable et salutaire, face à la multiplication du nombre d’immigrés clandestions qui arrivent à pénétrer chaque jour dans la ville.
" Les immigrés clandestins qui arrivent à dépasser les frontières sont forcément en relation avec certaines personnes des forces de sécurité qui veillent sur nos frontières. Sinon, si cela n'était pas le cas, le nombre de clandestins s'effriterait avec le temps", a fait remarquer Jean Robert Ondo Nkogho, résidant à Bitam.
Depuis le mois de mai, près d'une cinquantaine d'immigrés clandestins ont été reconduits aux frontières.
" Le nombre d'expulsés est sans cesse croissant. Pourtant, nous menons ces opérations presque tous les jours. Le plus frustrant est que ces gens ne repartent pas chez eux, car ils reviennent nuitamment au Gabon", a déploré Jean Baptiste Owari, chef de division de l'immigration de l'antenne départementale Oyem et Bitam.
La plupart de ces clandestins sont des ressortissants burikinabé, camerounais, maliens et tchadiens.