Le New-York Forum Africa (NYFA), organisé dans la capitale gabonaise du 23 au 25 mai dernier, continue d’alimenter les colonnes des journaux parus la semaine écoulée, non sans entrainer un déluge de passions. L’initiateur du NYFA, le franco-marocain Richard Attias, en a pris pour son grade…
« Attias s’en prend ouvertement aux journalistes africains et de RFI », se plaint le mensuel Le symbole.
« Avant d’évoquer un dérapage de l’ancien gourou de l’ex président français Sarkozy, Attias s’en prendra également à la presse africaine en général et aux journalistes Africains en particulier pour, d’une part, indiquer qu’il n’existe pas assez de journalistes d’investigation, tout en révélant que selon lui, 50% de l’info (venant d’Afrique) est tronquée, et considéra telle une conclusion, que nous autres journalistes africains ne sommes pas ‘’assez professionnels’’ », s’indigne le mensuel.
« Le NYFA, un forum controversé ? », s’interroge l’hebdomadaire La Lowé qui estime que « le NYFA du rival de Sarkozy est une opération d’enfumage qui vise à faire croire aux Gabonais que le pays se porterait bien. Ce forum distrait les Gabonais et saignerait leurs finances, déjà très maigres, depuis que l’actuel régime est en place. Richard Attias, qui a trouvé une terre d’asile pour son machin croit que le Gabon restera éternellement propice à son accueil, loin s’en faut, car le réalisme politique, annoncé par Ali Bongo et les siens de tourner le dos aux vendeurs d’illusions comme Richard Attias qui n’apporte rien à notre pays si ce n’est pomper du fric, pourrait un jour mettre un terme à l’organisation de ce forum jugé rentable par les autorités», note le journal.
« Attias a enfariné Ali Bongo » clame l’hebdomadaire Echos du Nord.
« Le NYFA n’a pas produit ce qu’Ali espérait. La tentative maladroite d’enrôler les chefs d’Etats de la sous-région, en les mettant sur le fait accompli, n’a pas payé. Le coup de com monté par Attias a fait un flop… A l’unanimité, Deby Itno, Sassou Nguesso, Biya et Obiang Nguema ne feront pas le déplacement de Libreville pour le mini-sommet de la CEEAC. Quant aux délires de l’entourage de sa petite majesté qui pense que le sommet a permis un rapprochement entre Kagamé et Fabius et que ce serait un succès diplomatique, c’est n’avoir rien compris à la diplomatie… », commente le journal.
« Les milliards à Attias, la précarité aux Gabonais », fait remarquer l’hebdomadaire L’Aube.
« Ali Bongo, en procédant à l’ouverture de la 3ème édition du NYFA, démontre que son discours sur ‘’la décolonisation de nos mentalités’’ est un leurre. Richard Attias est un communicant surdoué, capable de persuader un esquimau de lui acheter un congélateur. C’est le prototype du capitaliste dépourvu de scrupule, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Nicolas Sarkozy qui l’avait introduit dans son cercle pour l’organisation du meeting de son intronisation à l’UMP, compte parmi les victimes prestigieuses de ce pirate des temps modernes… Son bagou et sa force de persuasion ne pouvaient qu’éblouir Ali Bongo, victime consentante d’un prestidigitateur sachant lui montrer ce qu’il veut voir, et lui susurrer ce qu’il veut entendre. N’ayons pas peur de le dire, Richard Attias est un négrier moderne. Négrier, il en a la rouerie et le cynisme, quand il entreprend, par exemple, d’abuser un Ali Bongo Ondimba qui, comme les nègres d’antan, ne réalise pas que son vis-vis est en train de l’asservir pour mieux le déposséder de ses richesses. La naïveté, l’ignorance et la crédulité sans borne sont les traits constants des victimes des négriers, hier comme aujourd’hui», analyse L’Aube.
« Aux pilleurs du NYFA, que la malédiction vous soit légère !», clame l’hebdomadaire La Loupe.
« La pauvreté vue de Masuku. Au pays de Bongo Ondimba Ali, certains compatriotes du Haut-Ogooué se nourrissent dans les poubelles de Gabon Propre Service. Pendant ce temps, Attias et sa clique de pilleurs de notre pays dégustent caviars et petits fours dans les palaces de Libreville», déplore le journal.
« Le monde enchanté d’Ali et d’Attias l’enchanteur », rumine l’hebdomadaire Le Mbandja.
« Abo est bien plus prompt à organiser ce type de festival international au thème invariable de ‘’ tout est bien dans le meilleur des mondes’’ qu’à endurer un dialogue national face à des Gabonais bien au fait de la situation économique, politique, sociale et culturelle de leur pays», regrette le journal.
« NYFA, et après ? Doit-on cracher sur 655 milliards de francs ? », s’interroge le satirique La Griffe.
« Ce montant, en terme d’investissement direct, est la résultante du NYFA dont les assises viennent de prendre fin… Des accords conclus entre le Gabon et la France portant sur le financement des infrastructures sanitaires et routières, dont le bassin versant de Gué Gué. Dans la même forme de partenariat, un accord est conclu avec la Banque africaine de développement. Le secteur des PME n’est pas en reste. Le secteur bénéficiera d’un incubateur qui permettra, sans conteste, de booster les jeunes promoteurs…», rapporte le journal.
