Véritable lieu d’échanges économiques et de développement de la pisciculture, le Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) se trouve obstrué par une poubelle géante. Ces immondices sont telles que la circulation est désormais quasi difficile dans cette zone contraignant les usagers à se cotiser de temps en temps pour payer les services des jeunes du quartier afin de désengorger la voie d’accès.
Ordures nauséabondes, montagnes de déchets, voici l’écosystème autour du Capal sis au quartier Lalala dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville. Il devient presque impossible de s’y rendre à pied au risque de devoir traverser des ordures entassées et des eaux usées. La seule issue c’est donc de s’y rendre à bord d’un véhicule. Et même dans ces conditions, c’est la gymnastique pour le conducteur qui devra faire preuve d’habileté pour maintenir le véhicule sur ses 4 roues.
Un état de fait consécutif à la démission de l’État gabonais notamment les collectivités locales dans leur mission de gestion des déchets ménagers et industriels. Qui plus est, un centre commercial spécialisé. De Rose Christiane Ossouka Raponda à Léandre Nzué, il semble qu’assainir les espaces publics n’a jamais été une priorité à la mairie de Libreville. Pour pallier cette difficulté devenue majeure au fil du temps et des dépôts qui y sont faits, les usagers louent les services des particuliers.
Pêcheur expérimenté, Edgard, est persuadé qu’un coup de main de l’État les aiderait à mieux travailler. « Depuis la Covid-19, c’est difficile de réaliser les mêmes chiffres d’affaires qu’avant. Donc avec le problème de la poubelle, les clients ne viennent quasiment plus ici. Ils préfèrent attendre au marché d’Oloumi. C’est un manque à gagner je vous assure », a-t-il regretté. Vivement que les autorités en charge de ce secteur s’y penchent très rapidement pour tenter de régler une situation qui ne semble pas irrémédiable.
Pour information, le Capal a été financé en 2009 par le Japon à hauteur de sept milliards de francs CFA. La structure permet la disposition des opérateurs de la pêche des outils modernes. Il s’agit entre autres d’un quai de débarquement, une rampe pour les petites pirogues, une zone de parcage des pirogues, un lieu de transformation et de fumage.