Lors du conseil des ministres qui s’est tenu hier au Gabon, les règles constitutionnelles portant sur la vacance temporaire ou définitive du pouvoir du Président de la République ont été précisées. Ali Bongo Ondimba a souhaité « à froid », plus de deux ans après avoir été victime d’un AVC, tirer les leçons de cet épisode qui a pu entrainer par moment un certain flottement.
« C’est quand il fait beau, et non quand il pleut, qu’on répare la toiture ». C’est par ces mots qu’un intime du chef de l’Etat gabonais explique les raisons des ajustements constitutionnels entérinés hier à l’occasion du conseil des ministres (lire notre article).
Parmi ces « ajustements », figure la disposition encadrant la vacance temporaire ou définitive du Président de la République.
«En cas d’empêchement temporaire du président de la République », indique le projet de loi adopté en conseil des ministres, « l’article 13a nouveau prévoit l’intérim de la fonction présidentielle par un collège composé des présidents des deux chambres du Parlement et du ministre de la Défense nationale. »
Ce ne sera donc plus le seul président du Sénat comme actuellement qui devra en pareil cas assurer l’intérim, mais un triumvirat.
Ali Bongo probable candidat en 2023
Ali Bongo Ondimba tire ainsi « à froid » les leçons des suites de son AVC survenu il y a plus de deux ans, fin octobre 2018, à Riyad en Arabie Saoudite.
« Ceux qui pensent y voir le signe d’un départ prochain du président de la République risque d’être déçu », s’amuse un collaborateur qui anticipe les réactions « pavloviennes » de l’opposition.
Il se murmure en effet avec insistance au Palais du Bord de mer qu’en 2023, Ali Bongo Ondimba sera bien en lice pour briguer un nouveau mandat. Il n’aura alors que 64 ans.