Instruits par le président de la République d’aller échanger avec les différents membres du gouvernement sur leur volonté de renforcer la présence du groupe français au Gabon, les responsables d’Eiffage n’ont pas manqué de s’entretenir avec Faustin Boukoubi auprès duquel ils se sont engagés à rouvrir le dossier lié à la construction de l’annexe de l’Assemblée nationale à l’abandon depuis 2014, «une fois que les conditions auront été réunies».
Cette semaine, Henri Walker et Ludovic Duplan, respectivement directeur administrateur général d’Eiffage Gabon et directeur général international d’Eiffage Energy Systèmes, ont rencontré du beau monde à Libreville. Aux dires des deux responsables, leur virée dans les cabinets ministériels ces derniers jours fait suite à l’instruction d’Ali Bongo d’aller présenter leur expertise aux différents membres du gouvernement et de recueillir d’eux les projets prioritaires des départements dont ils ont la charge.
Seulement, au-delà des cabinets ministériels, le chef de l’État aurait également instruit les deux responsables du groupe français spécialisé dans l’énergie et le BTP à aller échanger avec Faustin Boukoubi, le président de l’Assemblée nationale, sur un dossier laissé en suspens depuis six ans : la réalisation de l’extension de l’institution parlementaire, à Libreville.
En janvier 2014, Eiffage avait en effet remporté un marché de 80 millions d’euros, soit environ 52,3 milliards de FCFA, pour la conception et la construction de deux bâtiments de 10 étages regroupant 482 bureaux. Les travaux, censés durer 27 mois, et portant également sur la réalisation d’une salle de conférence et de plus de 300 places de parking, n’ont jamais vu le jour.
Au terme de l’entretien avec Faustin Boukoubi, le 16 décembre, au siège provisoire de l’Assemblée nationale, Ludovic Duplan a reconnu que son groupe «a signé un contrat» avec l’État gabonais visant la réalisation de cet espace de 30 340 m2. «Dans le cadre de cette visite, nous avons souhaité rencontrer le président de l’Assemblée nationale pour comprendre sa réaffirmation. Et bien entendu, Eiffage se mettra à disposition une fois que les conditions auront été réunies», a ajouté le directeur général international d’Eiffage Energy Systèmes face à la presse de l’Assemblée nationale.