Les choses vont de mal en pis à l'Union nationale (UN), le parti de Zacharie Myboto, 82 ans dont cinquante-six de vie politique.
Le "patriarche" pensait que sa succession passerait comme une lettre à la poste. Que nenni ! La candidature de Paul-Marie Gondjout, secrétaire exécutif adjoint, chargé des élections et des questions politiques, par ailleurs son gendre, a engendré un effet boomerang. De nombreux militants voient dans la candidature de Paul-Marie Gondjout la main du leader de l'UN. D'où le choix porté par cette frange à Paulette Missambo, vice-président, pour succéder à Zacharie Myboto.
Ainsi, le malaise observé à l'ouverture du congrès qui s'est tenu au jardin Dianna, du 5 au 7 décembre dernier, s'est accentué. C'est le moins que l'on puisse dire. Pour ramener la sérénité dans la maison UN, une voix autorisée, Jean-Christophe Owono Nguema, vice-président de l'UN et du Sénat, est sorti du bois. Objectif : convier les parties dissidentes à la table des négociations. Dans un communiqué qui a circulé de façon virale, ce dernier a clairement invité "tous les militants actifs, frustrés et/ou retirés à s’asseoir autour d’une table, celle de la concorde, le mercredi 16 décembre 2020 à 14 heures au siège du parti pour la préparation du prochain congrès extraordinaire prévu dans trois mois". Avant d'ajouter : "Pour ce grand parti que nous chérissons, rien ne sera possible sans consolider l’unité des militants (es), sans développer plus encore le sentiment d’appartenance à une nation commune. L’objectif étant de dépasser les prismes traditionnels du politique ainsi que les clivages du passé, qui ont fait tant de mal au sein de l’UN. Militants (es) et sympathisants (es), la construction d’un récit à la fois national et culturel est au cœur du projet d’avenir. Aussi, la réconciliation s’inscrit dans une démarche dynamique : impératif de l’unité."