C’est par le biais d’un communiqué de presse que l’Observatoire International des Avocats (OIAD) s’est exprimé sur la procédure initiée par la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire, communément B2 à l’encontre de l’Avocat au Barreau du Gabon Me Anges Kevin Nzigou. Une procédure jugée par cette organisation comme étant irrégulière intentée dans le seul but de la museler dans ses activités tant judiciaires que politiques.
« L’Observatoire International des Avocats en danger condamne fermement cette procédure contre un avocat, dont tout laisse croire qu’il s’agit d’une intimidation, et appelle les autorités gabonaises à abandonner toutes les poursuites contre Me Anges Kevin NZIGOU ». C’est en substance le message délivré par cet organisme chargé veiller sur la situation des avocats dans le monde qui sont sujets à des menaces diverses dans l’exercice de leurs fonctions.
Cette sortie de l’observatoire International des Avocats en danger est consécutive à la procédure initiée par le B2 contre le jeune avocat Anges Kevin Nzigou avocat du groupe Santullo Sericom pour lequel il a été chargé par l’un de ses clients, de la vente d’un navire, dont la cession a été conclue par acte notarié. La Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire, communément B2 reproche à Anges Kevin Nzigou d’avoir participé à cette transaction, alors que ce navire aurait été l’objet d’une procédure de saisie initiée par l’Etat gabonais.
Pour l’observatoire, la procédure ci-dessus évoquée, « parfaitement irrégulière, a manifestement pour but de réduire Anges Kevin NZIGOU au silence et de l’empêcher de poursuivre ses missions de défense » surtout que selon la loi gabonaise, « l’avocat mis en cause ne peut être entendu que par le premier des juges d’instruction, à l’exclusion de tout autre autorité judiciaire ou de poursuite », a-t-elle indiqué.
Une dénonciation de l’Observatoire International des Avocats en danger qui s’accompagne d’un constat qui fait du Gabon un coutumier du fait dans la violation des procédures initiées par des organes détenteurs de l’opportunité des poursuites. « Les poursuites dont il est l’objet sont entamées alors que le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire vient, de nouveau, d’émettre un avis d’une extrême sévérité contre le Gabon, à raison du non-respect des règles de procédure pénale et de la pratique généralisée de la détention arbitraire », a-t-on pu lire.
A noter que l’Observatoire International des Avocats en danger est une organisation dont l’objet est de mener une veille permanente de la situation des avocats menacés dans le monde en raison de l’exercice légitime de leur profession et de porter assistance aux avocats dont la vie, la liberté ou l’exercice professionnel sont menacés.