Les acteurs de la société civile se sont réunis autour d’un forum national. Au cours de cette messe qui s’est achevée le 12 décembre au terme de trois jours de réflexion, les acteurs qui avaient en ligne de mire l’avenir du Gabon et la prochaine présidentielle ont planché, entre autres, sur l’alternance démocratique. «2023 ne sera pas 2016», a confié le le président du forum.
Presque sur les traces de Louis Gaston Mayila qui appelle depuis plusieurs années au dialogue et à la réconciliation nationale, des acteurs de la société civile gabonaise réunis au sein d’une plateforme nationale, appellent au dialogue pour sortir le pays de l’impasse actuelle. Ces derniers recommandent le dialogue pour une alternance démocratique apaisée. «Il est nécessaire que les Gabonais se parlent pour réaffirmer aux gouvernants et aux amis du Gabon, leur volonté d’alternance», a déclaré Georges Bruno Ngoussi président de cette plateforme.
Ce Forum national de la société civile et des forces vives du Gabon qui s’est achevé le 12 décembre, après trois jours des travaux, s’est focalisé sur l’état actuel du pays avec en ligne de mire, la présidentielle de 2023. Notamment, les moyens d’éviter une nouvelle crise post-électorale.
«On va rester là avec les mêmes opposants qui ont laissé passer 4 années sans penser à récupérer leur pouvoir. On vous fait attendre 2023 mais de quoi parle-t-on ?», a confié au journal L’Aube, Georges Bruno Ngoussi qui craint à juste titre un «éternel recommencement». «Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est de leur (Ndlr. Gouvernants) dire et de leur montrer qu’avant d’aller en 2023, il faudrait qu’on arrange d’abord les problèmes de 2016», a poursuivi le président du Forum dont l’objectif, a-t-il dit, était «de refonder les institutions».
Si l’opinion peut à plusieurs égards s’interroger sur la capacité de la société civile à réaliser un tel objectif, cette société civile y croit. A l’issue de ces assises, elle a d’ailleurs demandé au gouvernement d’organiser un référendum constitutionnel prenant en compte les réalités culturelles, économiques, sociales et sociétales du pays mais aussi, de réviser le Code électoral.
«2023 ne sera pas 2016», a déclaré Georges Bruno Ngoussi. Ayant encore en travers de la gorge les événements de 2016, il estime qu’«il faudrait que la classe dirigeante arrive à indemniser toutes les victimes de 2016». Il y voit un gage de la réconciliation nationale. «Voilà pourquoi j’ai décidé de mettre en place ce forum. J’ai décidé d’en être le président pour permettre aux uns et aux autres de s’asseoir et discuter. Depuis que nous avons commencé cela, je parle et je ne cesse de parler parce que j’accepte d’être le représentant de ceux-là qui souffrent comme moi», a fait savoir Georges Bruno Ngoussi. «Pour moi 2023 doit être une période de transition» a-t-il avancé.