C’est dans un climat d’urgence climatique que s’est déroulé le 12 décembre 2020, le "Sommet ambition climat" organisé en ligne par l’Organisation des Nations unies (Onu), la France et la Grande-Bretagne. En partenariat avec le Chili et l’Italie. Connu pour être proactif sur les questions climatiques, le Gabon a pris part à cette conférence de trois heures d’horloge au plus haut sommet.
"Le Sommet ambition climat" a été un moment pour faire avancer l’action collective alors que se prépare la COP 26, qui se tiendra du 1er au 12 novembre 2021, à Glasgow (Écosse). Du point de vue technique, l’organisation a été un mélange de discours et de contenu cinématographique créatif produit par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et Silverback productions, avec des allocutions d’ouverture du secrétaire général de l’Onu, António Guterres, du Premier ministre britannique Boris Johnson, du président français Emmanuel Macron, du président chilien Sebastián Piñera et du Premier ministre italien Giuseppe Conte. Suivies des déclarations de 75 chefs d’État, de gouvernement, des acteurs non étatiques définissant de nouveaux engagements en matière de changement climatique.
Cinq ans après l’Accord de Paris, le secrétaire général de l’Onu a ainsi appelé le monde à "déclarer l’état d’urgence climatique". Le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a, à cette occasion, réaffirmé la démarche pragmatique de l’Afrique et du Gabon en faveur du climat. S’exprimant en tant que " présidence du Groupe Afrique", Ali Bongo Ondimba a plaidé et défendu une Afrique qui n’émet que 4 % des émissions mondiales, a publié ses contributions nationales en 2015 et reste engagée à les réviser avant Glasgow. Il a parlé d’une Afrique qui soutient ses trois initiatives sous-régionales : le Sahel, les États côtiers et le Bassin du Congo. "J’appelle à une action urgente pour combattre le changement climatique. Malheureusement, les processus de dérèglements climatiques sont si avancés que nous ne pouvons pas éviter des souffrances sans précédent, en particulier dans les communautés rurales africaines", a-t-il dit.
Pour le numéro 1 gabonais, les solutions basées sur la nature sont notre plus grand allié, nous permettant à la fois, de nous adapter et d’atténuer les changements climatiques. "Au reste de la planète, le chef de l’État gabonais a annoncé" l’approbation, il y a quelques jours, par le Fonds Vert Climat, du plus large programme de préparation à l’adaptation, qui rassemblera 25 pays africains sous les auspices de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA)". S’appuyant sur des chiffres des services environnementaux gabonais, Ali Bongo Ondimba a affirmé que "couvert à plus de 88 % par la forêt, le Gabon en absorbe trois fois plus de CO2 qu’il n’en émet. Grâce à nos politiques de gestion durable de la forêt, nos absorptions nettes de CO2 ont augmenté de près de 20 %".