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Gabon : mis sous pression, Jean-Marie Ogandaga démissionne
Publié le mercredi 9 decembre 2020  |  Gabon Review
Jean-Marie
© Autre presse par DR
Jean-Marie Ogandaga a pris part au Caucus africain 2020.
Jean-Marie Ogandaga a présenté les actions entreprises au Gabon dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
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Le ministre de l’Economie et de la Relance, Jean-Marie Ogandaga, a présenté cet après-midi sa démission au président de la République qui l’a acceptée. Ces derniers jours, pour des abattements faits au profit de certaines entreprises, il avait été mis sous pression dans la presse et avait été comme lâché par sa hiérarchie.

Dans l’après-midi du mardi 8 décembre 2020, le ministre de l’Economie et de la Relance, Jean-Marie Ogandaga, a quitté le gouvernement, informe la présidence de la République. Si le palais indique que le membre du gouvernement sortant a adressé sa démission à la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, « qui en a pris acte« , son communiqué ne précise pas les raisons ayant motivé le départ du ministre. Toutefois, la Communication présidentielle confirme que le chef de l’État a bel et bien accepté ce départ.

Causes non officialisées

Les déterminismes de cette démission n’ont donc pas été rendus publics. Mais, depuis le 23 novembre dernier, de nombreux médias publient des fac-similés de documents indiquant que le ministre de l’Économie et de la Relance aurait signé des accords transactionnels au détriment des intérêts du Gabon et par conséquent du Trésor public. Selon ces médias, Jean-Marie Ogandaga a engagé sa signature en vue d’abaisser considérablement les dettes des entreprises françaises Total et Perenco. Ces créances sont passées de 4, 511 milliards de francs CFA à 150 millions de francs CFA pour Perenco et de 4, 516 milliards de francs CFA à 700 millions de francs CFA pour Total. Un manque à gagner colossal pour l’Etat.

Le 25 novembre dernier, le ministère de l’Économie et de la Relance a tenté, à travers un communiqué, de livrer sa version des faits, expliquant : «face à l’incapacité de ces sociétés de payer ces sommes très importantes, des accords transactionnels leur ont été accordés dans le strict respect dudit Code», invoquant l’article 327 du Code des Douanes. Le ministère promettait d’ailleurs des poursuites judiciaires contre les auteurs desdites informations jugées erronées.

Passage par la case B2 ?

Si l’on s’en tient aux scenarii déroulés pour Brice Laccruche en janvier dernier et pour Léandre Nzue en septembre, Jean-Marie Ogandaga va-t-il lui aussi passer par la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire (DGCISM), communément appelé B2, en vue d’être entendu sur les accusations de prévarication révélées par les médias ? Il serait, en tout cas, étonnant que les jours qui suivent soient de tout repos pour lui.

En attendant plus d’explications de la part du porte-parole de la présidence de la République sans doute prévues d’ici à la fin de la semaine, le palais informe que Nicole Jeanine Roboty, épouse Mbou, jusque-là ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et de la Relance, «assurera le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau ministre».
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