La présidence gabonaise ordonne aux agents des impôts de mettre fin à leur grève le 2 juin, qui impacte sérieusement les recettes publiques. "Le Président de la République, soucieux de la nécessité de garantir le bon fonctionnement de l'Etat, demande aux agents des impôts de reprendre le travail dès lundi 2 juin", a déclaré le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilie By Nze, dans une conférence de presse hebdomadaire vendredi. "Nous constatons, malgré les discussions ouvertes par la hiérarchie avec les syndicats, la poursuite d'une grève devenue illégale dans les services des impôts. Cette situation n'est pas sans préjudice sur les ressources de l'Etat", a regretté M. Bilie By Nze. Des revendications relatives au paiement des primes et à l'adoption d'un statut particulier de ces agents chargés de récolter les impôts et taxes dus à l'Etat sont à l'origine de cette grève. Au passage, la présidence de la République a précisé que dorénavant, chaque jour non travaillé ne sera plus payé aux grévistes. "Il ne saurait avoir des primes pour des agents qui ne travaillent pas", a indiqué le porte-parole de la présidence de la République. Au Gabon, les fonctionnaires grévistes n'acceptent jamais que leur salaire soit ponctionné du nombre de jours de grève. L'Etat, généralement clémente, s'est laissé faire depuis des années. Ali Bongo Ondimba, chef de l'Etat gabonais, décide ainsi de mettre fin à une pratique courante dans le pays depuis des décennies. Les syndicats n'ont pas encore réagi à cette annonce.