Au terme de son deuxième congrès ordinaire organisé du 5 au 7 décembre à Libreville, le parti de Zacharie Myboto n’est pas parvenu à désigner son nouveau chef de file. En cause, des tensions internes enregistrées ces dernières semaines particulièrement dues à la candidature de Paul-Marie Gondjout, secrétaire exécutif adjoint du parti et gendre du président sortant. Rendez-vous a donc été pris pour une élection dans 3 mois.
Ce qui se profilait à l’horizon s’est finalement concrétisé : l’Union nationale n’est pas parvenue à se choisir un nouveau président. Son deuxième congrès ordinaire, organisé du 5 au 7 décembre à Libreville, n’a visiblement servi qu’à dévoiler au grand jour et à exacerber les tensions intestines qui minent ce parti de l’opposition depuis 2016.
S’il n’avait pas véritablement préparé le parti à sa retraite politique, Zacharie Myboto n’est pas non plus parvenu à imposer à la tête de la formation politique son gendre Paul-Marie Gondjout, dont la candidature était mal vue, y compris par ses compagnons au sein du bureau exécutif.
Pour beaucoup, bien que reconnaissant le talent et l’implication du secrétaire exécutif adjoint chargé des Élections dans la bonne marche du parti, le désigner comme président de l’UN serait envoyer un message contraire aux valeurs du parti d’André Mba Obame qui s’était opposé à la candidature d’Ali Bongo au PDG, en 2009.
Comme le prévoient les statuts du parti, les militants se retrouveront dans trois mois pour l’organisation de l’élection du futur président. En attendant, le bureau national assurera les affaires courantes.