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Téléphonie mobile : Comment Airtel, Libertis et Moov profitent des biens saisis d’Azur-Gabon
Publié le mardi 8 decembre 2020  |  Gabon Review
Azur
© Autre presse par DR
Azur Gabon : le coup de pouce de Monaco Telecom
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Alors qu’ils sont censés avoir été saisis par la justice qui devrait les mettre en vente pour régler toute ou partie de sa dette à l’endroit de ses anciens employés, les biens de la défunte Azur-Gabon seraient actuellement utilisés par ses concurrents qui les loueraient chaque mois sans que l’argent ne parviennent aux créanciers de la maison de téléphonie mobile ayant cessé ses activités en 2017.

Bien que saisies par la justice à la suite de la condamnation de la société de téléphonie mobile à payer 500 millions de FCFA de provision à ses anciens employés à qui elle doit plus d’un an de salaires, les infrastructures d’Azur Gabon (Usan-Gabon) continueraient d’être utilisées à Libreville et à l’intérieur du pays. C’est du moins ce qu’affirme le collectif d’anciens employés qui, en novembre dernier, a adressé plusieurs courriers à différentes entreprises des télécoms parmi lesquelles Airtel Gabon, Gabon Telecom et Moov Gabon, pour leur faire part du litige les opposant à leur ancien employeur.

Selon les informations recueillies par Gabonreview, invités à répondre sous huitaine à la «mise en demeure» du collectif, ces opérateurs dont on compte également ipi9, Digicom et SOS Electronic’s n’ont pas encore donné suite à ce courrier. Mieux, un ancien agent d’Azur-Gabon assure qu’à ce jour, soit 11 mois après la décision du tribunal de première instance de Libreville, les 40 pylônes radio électriques saisis continuent de produire de l’argent. «La vente de 4 ou 5 pylônes sur 40 suffit largement à régler la quarantaine de mois d’arriérés de salaires de tout le personnel d’Azur Gabon. D’autant que la location de ces infrastructures s’évalue entre 6 à 18 millions de francs par mois», estime un autre agent auprès de Gabonreview.

Où va l’argent ?

Au regard des documents que Gabonreview s’est procurés auprès d’une source judiciaire, plusieurs pylônes de la défunte Azur Gabon sont actuellement utilisés par Airtel Gabon (Mangoungou, Fougamou, Charbonnages, Nkembo, Lalala, etc.), Gabon Telecom (Kinguélé, Malibé, Pointe Denis) et Moov (Oyem, Port-Gentil, Lambaréné, etc.). Mais à qui ces anciens concurrents d’Azur Gabon donnent-ils l’argent des loyers ?

«Cet argent est sans nul doute versé aux anciens cadres ADG d’Azur Gabon, au détriment des simples agents que nous avons été», répond un membre du collectif sans avancer la moindre preuve. Il affirme néanmoins que cette situation a été portée à la connaissance de l’huissier maître Louis Minko Mi Abo, pour obtenir de lui qu’il mette en place des mécanismes censés faire profiter cet argent aux nombreux compatriotes qui attendent depuis bientôt deux ans que la décision de justice à leur bénéfice s’applique.

Les pylônes sont invendables

Contrairement aux véhicules ayant appartenu à Usan-Gabon et dont le collectif affirme dans un courrier adressé au procureur de la République à Libreville, le 19 octobre 2020, que quelques-uns ont été vendus aux enchères par l’huissier, les pylônes ne peuvent être proposés à la vente. Selon des informations, c’est l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) qui l’interdirait.

Pour l’heure, les anciens employés qui ont fini par rompre leur contrat avec leur huissier attendent que la situation se décante. Depuis 2017, plusieurs d’entre eux vivent dans la précarité.
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