Plusieurs documents confidentiels contenant des demandes d’abattement au profit de certains opérateurs économiques signés du ministre Jean Marie Ogandaga et adressés aux administrations douanières et des impôts ont fuité ces deniers jours sur les réseaux sociaux et dans les médias. Certains d’entre eux ont alimenté une vive polémique.
« Si vous voulez faire tomber la fièvre, il faut casser le thermomètre », grince un syndicaliste de l’administration des Finances en réaction à la note de service datée du vendredi 4 décembre et émanant de la Direction générale des douanes et des droits indirects.
« De manière récurrente, des documents à caractère administratif et uniquement réservés à l’usage interne du service, sont publiés (…) sur les réseaux sociaux », y déplore son patron, Boris Admina Atchoughou, qui rappellent que « sont tenus au secret professionnel, dans les conditions et sous les peines prévues par le code pénal, les agents des douanes ainsi que toutes personnes appelées à l’occasion de leurs fonctions ou de leurs attributions à exercer à quelque titre que ce soit des fonctions dans les services des douanes ou à intervenir dans l’application de la législation des douanes. »
Accords transactionnels polémiques avec Total et Perenco
Une mise en garde qui intervient alors que, ces derniers jours, de nombreux documents se sont retrouvés sur les réseaux sociaux et dans les médias, créant pour certains d’entre eux une vive polémique. C’est le cas des accords transactionnels consentant d’importants rabais à deux sociétés pétrolières françaises, Total et Perenco (lire notre article).
Des fuites qui, pour le gouvernement, tombent au plus mauvais moment alors que celui-ci a, dans un contexte économique marqué par la crise du Covid-19, entrepris d’accroitre ses ressources propres afin d’alimenter le budget de l’Etat sans recourir excessivement à l’endettement. Une stratégie que les accords transactionnels conclus par le ministère des Finances avec Total et Perenco viennent indubitablement brouiller.