Le ministre en charge des Affaires sociales a lancé le 3 décembre à Libreville, une opération de paiement de l’aide financière aux personnes vivant avec un handicap (PVH). Cette aide de 75 000 francs CFA octroyée avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) concerne 500 personnes identifiées dans le Grand Libreville.
75 000 francs CFA! C’est le montant de l’allocation annuelle que perçoivent au Gabon, les personnes vivant avec un handicap (PVH). Profitant le 3 décembre de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées, sous le thème « Développons notre résilience collective pour trouver et mettre en œuvre des solutions durables afin de ne laisser personne de côté pendant et après la Covid-19 », le ministre en charge des Affaires sociales a lancé l’opération de paiement de l’aide financière aux PVH.
«Ce thème nous rappelle d’une part et avec justesse que le handicap fait partie de la condition humaine», a déclaré Prisca Koho Nlend selon qui, il faut mettre en place des programmes d’intégration, d’insertion et de réadaptation des personnes handicapées. Car, a-t-elle poursuivi, «on ne peut pas construire un Etat moderne et prospère en excluant une frange de sa population».
L’aide octroyée par le ministère des Affaires sociales, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), concerne pour cette phase, 500 PVH identifiées dans le Grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum). Pour Nadine Olga Mbinga, directeur général des Affaires sociales, elle «soulagera un temps soit peu le panier de la ménagère». «Cette crise rend les conditions de vie plus difficiles pour les PVH. Par conséquent, un appui substantiel à l’endroit de ces personnes nécessite des approches innovantes en cette période», a pour sa part déclaré le représentant résident du Pnud au Gabon. «C’est la raison pour laquelle le Pnud n’a pas hésité à soutenir le ministère des Affaires sociales et des droits de la femme qui œuvre pour soutenir cette frange de la population», a ajouté Francis James.
Mais 75 000 francs CFA l’année, soit environ 205 francs CFA par jour, c’est insuffisant pour ces PVH dont «beaucoup n’ont pas 3 repas par jour, ni un emploi, encore moins un logement», a déclaré Rigobert Mounsounda, Secrétaire général de la Fédération des personnes handicapées du Gabon. «Nous attendons une volonté ferme visant l’amélioration de nos conditions de vie ou d’existence, une meilleure prise en compte de nos droits, une considération de notre statut de personnes vivant avec un handicap», a indiqué Rigobert Mounsounda.