Libreville – Dans le cadre de la journée nationale des droits de l’homme célébrée ce vendredi 30 Mai 2014, avec pour thème « Soutien pour l’égalité des chances des malades mentaux et des personnes âgées », le ministre gabonais des Droits humains, de l’Égalité des Chances, chargé des Gabonais de l’Étranger, Alexandre Désiré Tapoyo a expliqué dans une allocution jeudi, l’intérêt que les hautes autorités gabonaises accordent aux questions liées à la promotion et à la défense des Droits Humains.
« Comme chaque année, le Gabon célèbre la journée nationale des Droits de l’Homme ce 30 mai 2014. A cette occasion, l’immense honneur me revient de m’adresser à vous par le biais de ce propos circonstanciel. Cette célébration symbolise à n’en point douter l’intérêt constant que nos plus hautes autorités, en tête desquelles Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, accordent aux questions liées à la promotion et à la défense des Droits Humains dans leur ensemble », a indiqué Alexandre Désiré Tapoyo.
Rappelons que le Gabon préside le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies depuis le 16 décembre 2013 à son siège de Genève en Suisse, grâce, selon le ministre, à ses efforts notables en matière des droits de l’homme.
« Soutien pour l’égalité des chances des malades mentaux et des personnes âgées » c’est le thème retenu cette année pour célébrer cette journée. Occasion pour les uns et les autres de réfléchir sur l’amélioration des conditions de vie de cette catégorie de la popution.
« La présente journée est un moment privilégié s’offrant à chacun de nous pour s’interroger sur les solutions idoines en vue de l’amélioration de la situation difficile de nos compatriotes atteints de maladie mentale et ceux victimes d’abandon et de santé précaire liés à leur état de vieillesse », a expliqué le Ministre des droits humains.
Et d’ajouter : « Cette situation, qui préoccupe au plus haut point le Gouvernement de la République, est de nature à mettre à mal notre cohésion sociale et le respect des principes universels d’égalité entre les citoyens auxquels notre pays a souscrit à travers la ratification de divers instruments internationaux, desquels sont inspirées bon nombre de dispositions contenues dans le Titre préliminaire de notre Constitution ».
Pour lutter contre les discriminations à l’endroit des malades mentales et des personnes âgées, les Etats s’appuient sur un certain nombre de dispositifs et textes internationaux, notamment l’article 25 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, l’article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention internationale des droits des personnes handicapées, la Constitution de l’OMS, les Principes des Nations unies pour la protection des personnes atteintes de maladie mentale et pour l’amélioration des soins de santé mentale, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, les Principes des Nations unies pour les personnes âgées, le Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement.
Sur le plan national, le cadre réglementaire et législatif en vigueur est tout aussi fourni et en permanente amélioration. Toute chose qui démontre la place primordiale accordée par l’Etat gabonais aux droits des citoyens en général, et ceux des personnes victimes des maladies psychiatriques et dues à l’âge en particulier.
« Ainsi, l’alinéa 8 de l’article 1er de notre Constitution, le décret n° 792/PR/MSASSF du 12 novembre 2010 déterminant les modalités de l’aide sociale en République gabonaise, le décret n° 224054/PR/MSASSF portant création, organisation et fonctionnement du Centre National de Gérontologie et de Gériatrie, ou plus récemment le décret n° 0252/PR/MFAS portant organisation du régime de mise en œuvre de l’aide sociale et de protection de la famille, en sont parmi les dispositions et textes les plus importants », a rappelé Alexandre Désiré Tapoyo.
A part le cadre juridique et légal relatif à la prise en charge et au soutien des personnes souffrant des maladies mentales et des personnes âgées, le Gouvernement gabonais n’a eu de cesse d’avoir des initiatives volontaristes pour mettre en œuvre de solutions vigoureuses en faveur de ces compatriotes. « Cette dynamique ne s’est guère démentie ces dernières années, bien au contraire », a-t-il dit.
« Sous l’impulsion inlassable de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, il a été entrepris des actions visant à amplifier la politique sociale de notre pays, en cohérence avec l’axe 9 de son programme de société +L’Avenir en confiance+ sur la base duquel il a été élu en 2009 par le peuple gabonais », a déclaré le ministre.
Pour être en phase avec cette politique sociale, les autorités ont décidé de la mise en place d’un grand ministère des droits de l’homme et de l’égalité des chances. De quoi se venter le nouveau ministre.
« Ainsi peut-on noter, sur le plan institutionnel, la création récente d’un Ministère des Droits Humains en charge de l’Egalité des chances agissant en synergie avec les Départements en charge respectivement de la Santé et de la Prévoyance Sociale », a expliqué Alexandre Désiré Tapoyo.
Et de poursuivre : « Ce Ministère à forte tonalité sociale a pour mission essentielle de veiller à la politique nationale en matière de Droits Humains et de promotion de l’égalité des chances entre les citoyens, sans considération d’autres critères que ceux relatifs au mérite et à la dignité humaine. C’est là une manifestation indéniable du souci ardent du Chef de l’Etat de voir triompher les valeurs d’équité et d’égalité des droits pour tous les citoyens de notre pays ».
« Aussi, en vue d’une accélération de l’action institutionnelle en ce domaine, le Gouvernement a-t-il retenu cette année parmi ses actions prioritaires en matière d’égalité des chances, la mise en place d’un organe national dédié à la défense et au maintien de l’équité sociale, dont ont notamment besoin les personnes faisant l’objet de la thématique ici évoquée. »
A en M. Tapoyo, « Le Gouvernement des ambitions sociales » réaffirme à travers ce Département son fort engagement quant à la lutte contre toutes les inégalités telle que prescrite par le Chef de l’Etat.
L’extension et l’élargissement depuis l’année 2009 du régime obligatoire d’assurance maladie pour un accès de tous aux soins de qualités ; Adoption depuis l’année 2011 d’un vaste programme de construction et de réhabilitation des structures sanitaires, à travers le Plan National de Développement Sanitaire prévu jusqu’en 2015, ainsi que la mise en place du Fonds National d’Aide Sociale, sont, entre autres, des actions gouvernementales importantes entreprises sur le plan social pour illustrer cette ferme volonté.
Dan le même sens, il faut en outre souligner les décisions fortes du Président Ali Bongo Ondimba, prises à l’issue des dernières Assises Sociales tenues dans le sillage du nouveau Pacte social qu’il a bien voulu proposer à toute la communauté nationale le 29 janvier 2014.
« S’agissant particulièrement de nos compatriotes atteints de maladies mentales et celles dues à l’âge, et afin de pallier l’insuffisance notoire d’établissements médicaux dédiés à ces pathologies spécifiques, le Gouvernement de la République prévoit la construction sur l’ensemble du territoire national de nouvelles structures sanitaires adaptées dans le cadre du Programme National de Développement Sanitaire ci-dessus évoqué, par le biais duquel, d’ailleurs, certaines structures hospitalières ont été réhabilitées, construites, ou sont en voie de l’être. Tout ceci s’inscrivant dans une dynamique globale de promotion et de mise en place de programmes intégrés visant l’accès facilité aux soins, la protection des personnes âgées, des orphelins et des personnes handicapées, y compris celles sujettes aux pathologies psychiatriques », a expliqué Alexandre Désiré Tapoyo.
Le ministre appellera à la fibre humanitaire qui devrait, selon lui, caractériser chaque Gabonais et Gabonaise face à la grande détresse vécue par les personnes atteintes de maladie mentale et celles en proie aux souffrances dues à la vieillesse.
« Les valeurs de solidarité, de partage et d’amour, abondamment consacrées par la Loi fondamentale de notre pays, doivent plus que jamais sous-tendre nos rapports avec ces compatriotes dont l’état n’est ni irréversible, ni déshumanisant. Pour peu que nous ayons tous à l’esprit que personne n’est à l’abri de cette situation précaire », a lancé Alexandre Désiré Tapoyo avant de formuler le vœu que cette journée dédiée aux droits et à l’égalité des chances de ces Gabonaises et Gabonais à part entière soit l’occasion propice d’exalter les vertus familiales et hautement humaines enfouies en chacun de nous et qui ne demandent qu’à être mises en valeur, pour le bien de notre société, pour le bien du Gabon notre cher et si beau pays. Car, ce n’est qu’à ce prix et avec l’aide de Dieu, que nos compatriotes concernés prendront pleinement part à cet essor vers la félicité qu’annonce notre hymne national La Concorde.