Quelque sept agents du Service provincial d’Hygiène publique et d’Assainissement (HPA) ont prêté serment le lundi 30 novembre dernier à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord), au cours d’une audience solennelle au tribunal de première instance de la ville, présidée par la présidente de ladite juridiction, Murielle Mougoula.
«Je jure et promets de remplir avec loyauté et fidélité mes fonctions, dans le respect des lois et règlements en vigueur, et d'observer en tout temps les devoirs qu'elles m'imposent. Je le jure».
Tel est l'exercice auquel se sont prêtés, en prononçant le serment le 30 novembre dernier, les sept agents du Service d’Hygiène publique et d’Assainissement (HPA) affectés dans la province du Woleu-Ntem, la main droite levée, debout devant la barre. C’est ce serment qui fait desdits agents, des Officiers de police judiciaire (OPJ) à caractère spécial, et les autorise à produire des procès-verbaux devant être adressés au tribunal de première instance d’Oyem.
Dans son réquisitoire, le procureur de la République, Guichard Ndong Mebale, a rappelé qu’en application de la loi du 19 juillet 2001 et du code de procédure pénale, les agents de HPA sont des OPJ à compétence spéciale, chargés de constater des infractions en matière de salubrité publique et d’assainissement.
Selon lui, le serment n’est pas un acte anodin, mais un acte solennel qui permet de conférer la qualité d’OPJ aux agents d’Hygiène publique, et de travailler en toute quiétude en étant sous la couverture de la loi. Me Ndong Mebale a cependant souligné que celui qui mène la danse en matière de poursuites n’est rien d’autre que le procureur de la République. Lequel doit être informé sans délais des différentes activités menées par les agents d’Hygiène publique et d’Assainissement, après constatation d’une infraction. Ces agents seront munis à cet effet d’une carte professionnelle pour mieux intervenir sur le terrain.
C’est dans cette optique, a précisé Me Guichard Ndong Mebale, que le Parquet de la République, soucieux de la salubrité publique, est disposé à les accompagner dans cette lutte, et attend pleinement leur collaboration sans faille, étant entendu qu’ils ont tous un seul objectif, qui est le respect des lois et règlements régissant en matière de salubrité publique au Gabon.
Pour sa part, et avant de prendre acte du serment et de renvoyer les intéressés à l’exercice de leurs fonctions, la présidente du tribunal, Murielle Mougoula, leur a recommandé probité morale et intellectuelle. Ils sont alors tenus de faire leur travail en toute exemplarité, et d’honorer l’engagement de respecter en tout temps, les règles d’éthique et de déontologie en relation avec les missions qui leur sont désormais assignées en qualité d’officiers de police judiciaire (OPJ).
Ces missions consistent, entre autres, en la sensibilisation des commerçants aux règles de conservation des aliments, les contrôles trimestriels des commerces pour vérifier l’état de conservation des produits, les dates de péremption, l’origine du produit. Le cas échéant, les agents de HPA procèdent à la saisie des produits suspectés, avariés, ou décident de la fermeture d’un établissement ou établissent des amendes sur constat d’insalubrité.
Par ailleurs, elles se confondent le plus souvent avec celles des services de contrôles d’hygiène alimentaire du ministère de l’Agriculture (AGASA et service phytosanitaire notamment) et de la municipalité, note-t-on.
Cette cérémonie, qui aurait dû être organisée plusieurs mois avant - vu que les impétrants ont pris leurs nouvelles fonctions depuis longtemps déjà - s’est déroulée en présence de plusieurs responsables administratifs locaux, dont le Chef de service provincial d’Hygiène Publique et d’Assainissement, Bertrand Toung Ekore,