Pour une population d’environ 2 millions d’habitants, dont les femmes représentent plus de la moitié, le Gabon compte cette année près de 800 sages-femmes. Un nombre jugé encore faible sachant que certaines régions sanitaires du pays en sont moins pourvues, mais suffisant pour que naisse bientôt un ordre national dédié à cette profession.
Adopté en Conseil des ministres le 14 août dernier, le projet d’ordonnance portant création, attributions et organisation de l’Ordre national des sages-femmes du Gabon est actuellement en examen à l’Assemblée nationale, où le ministre de la Santé est allé le défendre mardi 1er décembre. Devant les députés membres de la Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’homme, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a en effet dit tout l’intérêt du pays de disposer d’une structure reconnue d’utilité publique, dont la mission sera d’«assurer la promotion de la profession et la défense des intérêts moraux, sociaux et professionnels des sages-femmes».
Face aux élus, le membre du gouvernement a d’ailleurs rappelé un engagement des autorités datant de 1966, selon lequel le Gabon mettrait en place un Ordre national des sages-femmes dans les mêmes conditions que pour les médecins lorsque le nombre de ses praticiens exerçant sur le territoire national le permettra. Or, en cette année 2020 qui tire à sa fin, le Gabon compte en tout 784 sages-femmes. Celles-ci, sont réparties sur l’ensemble des régions sanitaires du pays, a informé le ministre de la Santé.
Aux yeux de l’Association des sages-femmes du Gabon (ASFG), le futur Ordre national des sages-femmes devrait agir comme «un organe de régulation» du métier dans le pays.