Flavienne Nfoumou Ondo a été placée sous mandat de dépôt le 27 novembre, par le juge d’instruction du Tribunal spécial de Libreville. L’ancienne ministre des Transports d’Ali Bongo est poursuivie pour trafic d’enfants, pour avoir été au centre d’une transaction de vente d’une fillette à Christiane Ebang Asseko à Bitam, en contrepartie d’une somme de dix millions de francs CFA.
Flavienne Nfoumou Ondo a passé sa deuxième nuit à la prison centrale de Libreville, après avoir été placée sous mandat de dépôt le 27 novembre, par le Juge d’instruction du tribunal spécial de Libreville.
L’ancienne ministre des Transports d’Ali Bongo est impliquée dans une affaire de vol d’une fillette à Bitam, dans le Woleu-Ntem. Selon certaines sources proches du dossier, l’ancien membre du gouvernement de l’équipe Issoze Ngondet en 2016 aurait cherché à aider Christiane Ebang Asseko, dame de 50 ans, à adopter un enfant, en contre-partie d’une somme de dix millions de francs CFA.
Flavienne Nfoumou Ondo avait, selon les mêmes sources, récupéré le bébé d’Elodie 48 heures après l’accouchement avec la complicité d’Yvette Angue, la grand mère de l’enfant pour le remettre à Christiane Ebang Asseko. Lors de la transaction, Flavienne Nfoumou Ondo aurait affirmé avoir eu l’enfant au Cameroun. Malheureusement, l’affaire a éclaté quelques jours après, jusqu’à ce qu’une plainte soit déposée au B2 par Ndong Ondo, l’un des responsables de la famille du bébé.
Dans leurs investigations, les agents du B2 ont arrêté Elodie, la mère du bébé, et sa grand mère Yvette Angue. Quelques jours après leur audition, Yvette Angue a cité Flavienne Nfoumou Ondo. Étant en déplacement hors du pays, l’ancienne ministre a été arrêtée il y a quelques jours à son arrivée, avant d’être déférée devant le parquet. Auditionnée par le procureur puis par le juge d’instruction du tribunal spécial, l’ancienne ministre a été reconnue coupable, entre autres, de trafic d’enfants.
Vu la gravité des chefs d’accusation, elle été placée sous mandat de dépôt le 27 novembre et transférée à Sans-Famille, le pénitencier de Libreville, aux environs de 17 heures, a confirmé son avocat maitre Jean-Paul Moumbembe.