Initié depuis quelques temps, un programme d’inspection des sociétés industrielles en activité au Gabon est en cours. Dans le cadre de sa poursuite, le ministre de l’Industrie a procédé à une descente dans 6 entreprises installées dans la zone industrielle d’Oloumi. Objectif : se mettre au parfum de leur fonctionnement et s’entretenir avec les responsables sur les contraintes du secteur.
Organisée dans l’objectif de voir clair dans le fonctionnement de certaines sociétés industrielles implantées au Gabon, Régis Immongault, ministre des Mines, de l’Industrie et du Tourisme, a procédé, dans la journée du vendredi 30 mai 2014, à une visite d’inspection à la zone industrielle d’Oloumi (Libreville). Six entreprises de cette zone ont ainsi reçu, tour à tour, la visite du ministre de l’Industrie : SMG Lombard, Sigalli, Gabonaise de chimie, Mousse Industrie, Création Nouvelle (PME gabonaise) et Sogi. Sur les différents sites, il s’est entretenu avec chacun des responsables sur plusieurs sujets liés, aussi bien à leur potentiel technique et humain qu’aux difficultés administratives auxquelles ces derniers sont confrontés.
Pour Régis Immongault, «cette visite rentre dans le cadre des activités régaliennes du gouvernement. J’avais déjà effectué des tournées à l’intérieur du pays, notamment dans le Haut-Ogooué, le Woleu-Ntem et le Moyen-Ogooué, dans l’objectif de rencontrer les opérateurs industriels. Le chef de l’Etat veut faire du Gabon un pays émergent, et l’émergence ne se décrète pas, elle se construit. Pour arriver à ce stade, il faudrait donc qu’on ait un secteur privé dynamique, un secteur privé où les industries arrivent à renforcer la création de la valeur ajoutée au sein de l’économie».
Pour se faire, «il faudra que le gouvernement améliore les choses en ce qui concerne la fréquence des contrôles. Notamment s’agissant de celui effectué par les mairies, le Commerce, la Santé, dans le sens où ces questions peuvent avoir des effets négatifs sur le climat des affaires. Il faut donc mieux organiser les choses, et peut-être penser à la création de structures chargées de ces contrôles pour éviter de faire fuir les potentiels opérateurs économiques», a-t-il proposé.
Au terme de la visite des 6 sociétés, c’est donc à la fois satisfait et préoccupé par certains aspects liés au traitement des employés, au respect des normes sanitaires par des responsables de sociétés, à la conformité avec les règles administratives régissant le secteur que Régis Immongault s’en est retourné. Toutefois, a-t-il relevé : «Les enseignements, au terme de cette visite, sont quasiment les mêmes que ceux identifiés dans le cadre du dernier forum national de l’industrie. Notamment ceux liés au problème de la formation, de l’accompagnement des opérateurs industriels qui font dans la transformation. En ce sens, la formation apparaît essentielle. Aujourd’hui, il est clair que plusieurs opérateurs sont confrontés à la difficulté d’avoir une main-d’œuvre qualifiée. Et si nous avons arrêté le principe de mettre en œuvre un plan Marshall en ce qui concerne l’emploi, c’est pour répondre à cette préoccupation. Nous ne pourrons pas atteindre le développement industriel si nous n’arrivons pas à satisfaire la demande d’emplois nécessaires au secteur industriel.»
En effet, au cours de cette mini-tournée des popotes du ministre de l’Industrie, la plupart des responsables des sociétés se sont plaint du manque de personnel gabonais qualifié dans certaines spécialités techniques. Ce qui, ont-il reconnu, les contraint à faire venir au Gabon des techniciens étrangers pour régler certaines difficultés et saisir l’occasion de leur présence pour offrir une formation aux jeunes employés gabonais.
Par ailleurs, Régis Immongault qui naturellement va poursuivre son programme de visites des sociétés industrielles en activité au Gabon, a annoncé des inspections dans la commune d’Owendo et dans d’autres zones de l’Estuaire pour les mois à venir.
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